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Actualités

Escarmouches ineptes

On peut avoir des torts et avoir raison. Il faut alors savoir surfer sur le vague. User de la langue de bois, planche de salut (l’artiste) idéale. Passé maître dans cet exercice, Hariri reconnaît que l’État a totalement échoué sur le plan financier et économique. Mais, à l’en croire, uniquement pour d’indéfinies « raisons politiques indépendantes de sa volonté propre ». Après mûre réflexion tactique, il finit par reconnaître que les tiraillements entre dirigeants y sont pour beaucoup. Pour en déduire, lumineuse évidence, qu’il faut en finir. Rétablir la cohésion étatique. Afin d’enclencher réformes et redressement. Après la présidentielle. Une variante originale du vieux « ôte-toi de là que je m’y mette ». Qui devient « ôte-toi de là que j’y reste ». Les lahoudistes, qui n’ont pas beaucoup le vent en poupe côté reconduction, se rendent évidemment compte que moins cela va sur le plan économique, plus cela va mieux sur le plan politique pour Koraytem. C’est bizarre, mais c’est comme ça : le milliardaire, qui avoue lui-même une bonne part de responsabilité dans l’effondrement, est pourtant toujours considéré comme un rempart économique indispensable. Même par ses rivaux directs. Aussi les lahoudistes sont bien obligés de se dire qu’il va probablement perdurer. Dès lors, pour conforter les chances d’une reconduction, ils laissent entendre que la cohabitation n’est pas un mal si rédhibitoire. Qu’on peut s’en accommoder sans peine(s). D’où ce fulgurant, surprenant verdict de Cardahi : il serait « caricatural » (!) de considérer que la paralysie économique est causée par des conflits personnels entre les présidents. Qu’en pensent donc, caricaturalement parlant, la Banque centrale et les organismes économiques ? Ou encore ce Libanais moyen, qui n’a plus les moyens. Et qui s’émerveille d’entendre les responsables, si bien ou si mal nommés, discuter du sexe des anges. Au moment où le pays est sur un baril. De poudre (aux yeux) et de pétrole à 43 dollars. J.I.
On peut avoir des torts et avoir raison. Il faut alors savoir surfer sur le vague. User de la langue de bois, planche de salut (l’artiste) idéale. Passé maître dans cet exercice, Hariri reconnaît que l’État a totalement échoué sur le plan financier et économique. Mais, à l’en croire, uniquement pour d’indéfinies « raisons politiques indépendantes de sa volonté...