Social - Timide manifestation et grève faiblement suivie à Beyrouth et dans les régions Syndicats et population sourds aux appels de la CGTL

L’appel à la grève lancé par la CGTL pour protester contre la hausse du prix de l’essence, et de manière plus générale, contre la politique fiscale du gouvernement, n’aura été que faiblement suivi dans le pays. Idem pour le sit-in organisé place du Musée dans le même objectif. Quelques centaines de personnes seulement, pour la plupart des membres des partis de gauche, ont répondu à l’appel de la centrale syndicale. Cette démobilisation, aussi bien syndicale que populaire, peut paraître curieuse, étant donné que les Libanais sont pratiquement laminés par le poids des taxes directes imposées par le gouvernement et par la hausse du prix de l’essence qui s’est répercutée à son tour sur celui des biens de consommation. En politisant il y a quelques années le mouvement syndical, les autorités ont apparemment anéanti son pouvoir fédérateur. Il reste que les résultats timides de la journée d’hier sont loin de décourager la CGTL qui entend aller de l’avant dans son mouvement de protestation. Un deuxième appel à la grève est même envisagé pour la semaine prochaine.