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Affaire Hachem - C’est à la justice de cerner les responsabilités, estime l’armée Arrestation de quatre suspects civils

Le député Abbas Hachem est sorti hier de l’Hôtel-Dieu où il a été soigné pour les coups reçus mardi dans la banlieue sud. Selon des sources dignes de foi, quatre suspects civils ont été arrêtés, tandis que l’enquête se poursuit. M. Hachem a précisé dans un communiqué les circonstances de l’incident dont il a été victime. Il a notamment confirmé qu’il avait été agressé par un officier ne faisant aucun cas de son statut de parlementaire. Il a en outre remercié le capitaine qui avait pris sa défense et enjoint aux militaires de le laisser tranquille. Par ailleurs, la direction de l’armée a publié un communiqué en réponse à celui des députés Nassib Lahoud et Misbah Ahdab, paru dans la presse d’hier jeudi. « Les deux députés se sont solidarisés avec leur collègue Abbas Hachem, et dans leur communiqué, ils ont donné des conseils avec, en filigrane, de réelles accusations à l’encontre d’officiers de l’armée. Nous tenons à affirmer que dès que l’incident a eu lieu, la direction de l’armée a transmis le dossier à la justice, en plaçant l’ensemble des éléements de l’enquête à sa disposition. Seule la justice a le droit de statuer dans cette affaire et de définir les responsabilités. Nous nous étonnons de la célérité des députés Lahoud et Ahdab à anticiper les résultats de l’enquête et à lancer des accusations contre des officiers de l’armée qui connaissent parfaitement les limites de leurs prérogatives et leurs responsabilités, et qui se sont conduits en fonction de cela lors de l’incident en question. Nous souhaitons que les deux distingués députés attendent les résultats des investigations, qu’ils ne portent pas atteinte, par des accusations injustifiées, au moral de l’institution militaire. » D’autre part, la candidate à la présidentielle 2004, Nayla Moawad, a réagi elle aussi à l’incident dont a été victime le député de Jbeil. « Nous refusons catégoriquement et nous condamnons ce qui s’est passé avec notre collègue Abbas Hachem, et cela est tout aussi valable concernant les étudiants dont la liberté a été opprimée. Où va-t-on ? » s’est demandé la députée de Zghorta, estimant que lorsqu’un pouvoir abuse de l’oppression pour empêcher les gens de s’exprimer et de donner leur avis, « cela veut dire que ce pouvoir a échoué ». « Il y a un climat particulièrement délétère dans notre pays ; les gens ressentent cet embarras et cette instabilité, ils craignent de voir les libertés encore plus bafouées et la militarocratie s’installer davantage », a affirmé Nayla Moawad. Elle a mis en garde contre de telles dérives, soulignant qu’elles sont « inadéquates au moment où nous avons à faire face, avec plus d’éveil et de responsabilité, à autant de défis régionaux et internationaux ». Elle a conclu en demandant au pouvoir de parrainer et de protéger « tous les Libanais, et notamment les jeunes et les étudiants, au lieu de se consacrer à violer les libertés publiques ».

Le député Abbas Hachem est sorti hier de l’Hôtel-Dieu où il a été soigné pour les coups reçus mardi dans la banlieue sud. Selon des sources dignes de foi, quatre suspects civils ont été arrêtés, tandis que l’enquête se poursuit.
M. Hachem a précisé dans un communiqué les circonstances de l’incident dont il a été victime. Il a notamment confirmé qu’il avait...