Le meurtre de Ezzedine Salim intervient à 43 jours du transfert de souveraineté L’Exécutif irakien en plein désarroi après l’assassinat de son président (Photo)

Pour la deuxième fois depuis sa création en juillet 2003, le Conseil de gouvernement irakien a perdu l’un de ses membres. Après Akila Hachemi, le chef de l’Exécutif irakien pour le mois de mai, Abdel Zahra Osmane Mohammad, dit Ezzedine Salim, est mort hier lors d’une attaque-suicide au cœur de Bagdad. Sept autres personnes ont été tuées dans l’attaque revendiquée sur Internet au nom du « Mouvement de la résistance arabe », un groupe inconnu jusqu’ici. Tout en reconnaissant que l’attentat, qui s’est déroulé à 43 jours du transfert de souveraineté, visait à torpiller le processus politique, les autorités irakiennes et américaines, au premier rang desquelles le président Bush, se sont engagées à maintenir la date du 30 juin pour remettre le pouvoir aux Irakiens. Certains experts soulignaient néanmoins que cet attentat compliquait sensiblement le transfert des pouvoirs et estimaient « plus judicieux » de repousser la date de cette transition.