Crise de l’énergie L’essence, nouvelle pomme de discorde en Conseil des ministres

La crise de l’essence sera inscrite à l’ordre du jour du Conseil des ministres, jeudi. Mais des positions antinomiques s’annoncent déjà au sein même du gouvernement : de fait, alors que le ministre de l’Énergie, Ayoub Hmayed, réclame une intervention de l’État pour subventionner le combustible si le prix du bidon venait à dépasser les 25 000 LL, le ministre des Finances, Fouad Siniora, met en garde contre une telle décision dans la mesure où celle-ci se répercuterait forcément sur la dette publique. De son côté, la CGTL a commencé à se mobiliser hier en demandant au Trésor d’amortir la majoration des prix de l’essence. Le chef de la centrale syndicale, Ghassan Ghosn, a menacé d’un recours à la grève si les responsables demeuraient sourds aux revendications de la confédération. En tout état de cause, il est clair que le sommet de l’Opep, qui aura lieu le 3 juin à Beyrouth, aura des conséquences directes positives ou négatives sur la tarification de l’essence à la pompe, et ce au Liban, mais aussi dans le monde entier.