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Actualités - CHRONOLOGIE

CARBURANT - De l’essence de contrebande envahit le marché libanais, selon les syndicats L’État souhaite fixer à 25 000 livres le prix « définitif » à la pompe

Il était temps : le Conseil des ministres doit examiner jeudi prochain un projet de décret susceptible de freiner la hausse régulière du prix des vingt litres d’essence, mais qui fixe à 25 000 livres le prix « définitif » du bidon. Cette mesure est cependant loin de satisfaire les syndicats, notamment les chauffeurs de taxi, qui envisagent toujours d’organiser un mouvement de protestation. Dans la matinée hier, le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a tenu une réunion avec les ministres des Finances, Fouad Siniora, et de l’Énergie, Ayoub Hmayed, pour discuter avec eux des moyens auxquels il est possible de recourir afin d’atténuer l’impact de la hausse des prix de l’essence sur la population. C’est au cours de cette réunion qu’il a été décidé de soumettre au Conseil des ministres une proposition qui consiste à ne pas dépasser le plafond des 25 000 livres pour le prix de l’essence. Le ministère des Finances s’est attelé dans la journée à l’élaboration d’un projet de décret en ce sens. Mais cette mesure a été contestée aussi bien par les chauffeurs de taxi, les principaux concernés par les prix de l’essence, que par la CGTL et les industriels. Elle a été littéralement rejetée par le président du syndicat des chauffeurs de taxi, Abdel Amir Najdé, qui s’en est pris violemment aux responsables, dans un entretien téléphonique avec L’Orient-Le Jour. Il les a accusés de « mentir à la population, dans la mesure où ils avaient promis en 2002 que le prix de l’essence ne dépassera pas les 18 000 livres ». « Pourquoi ne s’en sont-ils pas tenus à ce plafond ? » s’est-il interrogé en soulignant que le syndicat n’a pas renoncé à organiser un mouvement de protestation, mais qu’il annoncera les détails au moment opportun. M. Najdé a en outre fait état de la présence, sur le marché libanais, de l’essence de contrebande provenant de Syrie. « Dans le secteur de Cola, les 20 litres sont vendus à 16 mille livres », nous a-t-il dit. La présence de l’essence de contrebande, notamment dans la Békaa et au Liban-Nord, a été également confirmée par le président du syndicat des propriétaires de chauffeurs de taxi, Samir Brax, dans une interview accordée en soirée à la LBCI. De son côté, le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a refusé que les automobilistes assument la surtaxe de 7 000 LL sur l’essence, estimant que le règlement du problème que posent les prix élevés des dérivés pétroliers au Liban réside dans la remise en fonctionnement des raffineries de pétrole. Ce point de vue est également partagé par le président de l’Association des industriels, Fadi Abboud, qui a estimé, dans une interview à al-Markaziya, que le plafond pour le prix de l’essence devrait être fixé en fonction du salaire minimum. Il ne doit pas dépasser les 15 000 pour l’essence et les 200 dollars pour une tonne de mazout.
Il était temps : le Conseil des ministres doit examiner jeudi prochain un projet de décret susceptible de freiner la hausse régulière du prix des vingt litres d’essence, mais qui fixe à 25 000 livres le prix « définitif » du bidon. Cette mesure est cependant loin de satisfaire les syndicats, notamment les chauffeurs de taxi, qui envisagent toujours d’organiser un mouvement...