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BANQUE MONDIALE - Rapport sur la situation au Liban au troisième trimestre 2004 « Les cinq prochains mois offrent une chance réelle pour parvenir à des résultats tangibles »

Dans son rapport sur la situation économique au Liban durant le troisième trimestre 2004, la Banque mondiale estime que « le gouvernement actuel a une occasion réelle de parvenir à des résultats tangibles, malgré les nombreux défis auxquels il fait face ». « Certains ont déjà qualifié les prochains six mois de temps perdu. Nous espérons, pour le bien du pays, qu’ils ont tort », souligne l’organisation internationale. Selon la Banque, le fait qu’il reste au cabinet actuel moins de cinq mois pour agir ne veut pas dire qu’on doit s’attendre nécessairement à un gouvernement inefficace. « Les expériences à l’échelle internationale ont montré que les réformes les plus audacieuses ont été entreprises par des gouvernements ayant eu une courte durée de vie », ajoute la Banque mondiale. La Banque souligne que dans le cas du Liban, les réformes urgentes ont été en suspens pendant trop longtemps. « Les cinq prochains mois offrent une chance d’entreprendre des actions à court terme en vue de réformes à long terme », ajoute-t-elle. « Nous sommes conscients que le contexte national, régional et international n’est pas en faveur du gouvernement, souligne la BM. D’après nous, les Libanais comprennent la situation et pourraient, de ce fait, placer leur confiance dans ce cabinet, mais, en fin de compte, ils le jugeront sur ses actions et non sur ses paroles. » L’organisation internationale dresse un bilan plus ou moins positif de l’action du cabinet Karamé. « Le gouvernement a mis la main sur plusieurs dossiers cruciaux, dont notamment la lutte contre la corruption et la réforme des secteurs de l’électricité et des télécoms ; de même qu’il a commencé à s’interroger s’il faut ou non commencer à élaborer le projet de budget 2005 », lit-on dans la préface du rapport. La Banque mondiale estime que, dans le cas libanais, le clientélisme et les pots-de vin au niveau des marchés publics sont la principale source de corruption, en raison de l’absence d’un organisme de contrôle qui assure la transparence des adjudications. « Un nouveau projet de loi a été élaboré par un comité d’experts libanais à ce sujet, rappelle la Banque. Son adoption et sa mise en application représenteraient un pas de géant en matière de lutte contre la corruption .» Quant à la réforme du secteur de l’électricité, la Banque insiste sur la nécessité de réduire le coût des carburants à travers des accords avec l’étranger. Elle souligne par ailleurs l’importance de déléguer la gestion de l’EDL à un opérateur privé en vue d’améliorer l’efficacité, la transparence et la bonne gestion des ressources humaines au sein de cette institution, sans oublier l’élaboration d’une stratégie à long terme pour le secteur de l’électricité. « La réforme au sein de l’EDL mais également au niveau des secteurs de l’eau et des télécoms réduira le coût global de production », estime l’organisation. Concernant le budget, la Banque estime qu’il est « légitime » de s’interroger sur le fait de savoir si le gouvernement actuel doit ou ne doit pas élaborer une loi de finances pour l’exercice 2005, car la bonne gouvernance exige que le budget soit mis au point sur une base annuelle. Selon la Banque, le cabinet est face à deux choix. Le premier est d’élaborer un projet de budget « audacieux », qui viserait à réduire le déficit et les dépenses inutiles et à augmenter l’excédent primaire. «Évidemment, le risque est qu’en période électorale, le Parlement soit tenté d’augmenter les dépenses plutôt que de les réduire. Dans ce cas, le gouvernement manquerait l’occasion d’appliquer un budget austère », prévient l’organisation. La deuxième option serait de continuer à dépenser sur la base du douzième provisoire. « Ce choix a ses risques aussi, car tout le monde sait que le budget 2004 est né d’un “ statu quo ” et qu’il ne vise pas à réduire les dépenses », lit-on dans le rapport. «Que le gouvernement propose un nouveau budget ou pas, il devra prouver sa capacité à contrôler les dépenses et à investir dans les réformes structurelles », affirme la Banque mondiale.
Dans son rapport sur la situation économique au Liban durant le troisième trimestre 2004, la Banque mondiale estime que « le gouvernement actuel a une occasion réelle de parvenir à des résultats tangibles, malgré les nombreux défis auxquels il fait face ».
« Certains ont déjà qualifié les prochains six mois de temps perdu. Nous espérons, pour le bien du pays, qu’ils...