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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - Les discussions sur la majoration des salaires tournent en rond « Nous descendrons dans la rue, s’il le faut », affirme le président de la CGTL (photo)

Au moment où le mouvement ouvrier continue d’afficher son optimisme quant à une éventuelle augmentation des salaires, les instances économiques campent sur leur position en réitérant qu’une telle mesure ne ferait qu’aggraver la situation. Entre-temps, la réunion du comité sur l’indice des prix, qui était prévue mardi dernier, ne pourra pas vraisemblablement se tenir avant la première semaine de janvier. Dans ce contexte, le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a affirmé hier que la centrale syndicale ne renoncera à aucun moment à ses revendications. « Nous maintiendrons nos revendications et œuvrerons jusqu’à parvenir à une augmentation des salaires (...) même si nous sommes acculés à descendre dans la rue », a affirmé M. Ghosn. Ces propos ont été tenus à l’issue d’une réunion avec le Premier ministre, Omar Karamé, qui a reçu hier une délégation de la Confédération générale des travailleurs (CGTL), présidée par M. Ghosn. « Voilà plusieurs mois que nous tentons de parvenir à une augmentation des salaires au sein du comité sur l’indice des prix, a déclaré M. Ghosn. Nous sommes actuellement à un stade relativement avancé, notamment pour ce qui est de la reconnaissance unanime de la part des membres du comité de la nécessité de majorer les salaires », a précisé le syndicaliste, en rappelant que les bas salaires finiront par se répercuter négativement sur la situation économique. « Nous avons assuré au Premier ministre que nous poursuivrons nos réunions au sein du comité sur l’indice des prix jusqu’à parvenir à une solution que nous lui soumettrons sitôt après, avant de présenter ce dossier au Conseil des ministres », a souligné M. Ghosn qui a indiqué que la CGTL maintiendra ses revendications, rappelant que les salaires n’ont plus été revus depuis 10 ans. « Ce cumul s’est accompagné d’une hausse des taxes et d’une cherté de vie dont le taux a dépassé les 46 % », a-t-il dit. M. Ghosn a en outre indiqué avoir soulevé avec le chef du gouvernement la question du régime fiscal en vigueur « qui s’est avéré extrêmement dur pour le citoyen surtout après l’élargissement de l’assiette des impôts indirects, qui s’est fait aux dépens des citoyens à faibles revenus ». Parmi les solutions à apporter, M. Ghosn a suggéré la nomination des membres du Conseil économique et social dont le mandat a déjà expiré. « Son rôle est d’autant plus utile qu’il est le lieu du dialogue par excellence et l’organisme qui est à même de résoudre les problèmes calmement, loin de l’effervescence de la rue qui est toujours négative », a-t-il indiqué en soulignant que la dynamisation de ce conseil pourrait éviter à la CGTL de descendre dans la rue. Quant à la majoration des salaires, « elle est devenue un fait accompli », a-t-il assuré, en rappelant qu’elle était encore considérée comme « taboue » il y a quelque temps. « Nous œuvrons afin de parvenir à une augmentation (...) même si nous sommes acculés à manifester dans la rue pour revendiquer nos droits », a-t-il dit. Interrogé sur la date de la prochaine réunion du comité sur l’indice des prix, M. Ghosn a affirmé qu’elle se tiendra la semaine prochaine ou immédiatement après le Nouvel An. Il a précisé que ce sera « la dernière réunion ». Cela n’est pas tout à fait l’avis du vice-président de la Fédération des chambres de commerce, Robert Debbas, qui a affirmé qu’il pourrait y avoir une seconde réunion après celle-ci qui ne se tiendra « qu’après les fêtes de fin d’année ». M. Debbas a par ailleurs indiqué que les membres du comité ne sont toujours pas parvenus à une solution, affirmant qu’« une majoration des salaires ne fera qu’aggraver la situation ».
Au moment où le mouvement ouvrier continue d’afficher son optimisme quant à une éventuelle augmentation des salaires, les instances économiques campent sur leur position en réitérant qu’une telle mesure ne ferait qu’aggraver la situation. Entre-temps, la réunion du comité sur l’indice des prix, qui était prévue mardi dernier, ne pourra pas vraisemblablement se tenir...