Services publics - Le comité de l’indice s’est réuni une fois de plus pour rien Grève d’avertissement des employés et ouvriers de l’EDL, mercredi prochain

Les employés et ouvriers de l’Électricité du Liban (EDL) et des offices du Litani, de la Kadisha et du Liban-Sud seront en grève, mercredi prochain 29 décembre, en signe de protestation contre la privation des anciens de l’EDL de l’assurance hospitalisation, a-t-on annoncé de source syndicale. La décision a été annoncée par le président du syndicat des ouvriers de l’EDL, Charbel Saleh. « Qu’on ne nous dise pas que l’office est incapable de nous accorder nos droits, pour des raisons financières, a dit en substance le responsable syndical. L’EDL a tous les moyens de faire face à ses obligations, mais on la prive des moyens les plus élémentaires de la rentabilité. » Selon le responsable syndical, l’EDL ne manque pas de moyens pour renflouer ses caisses, aussi bien sur le court que sur le moyen terme. Et d’énumérer successivement : la conclusion d’accords d’État à État pour l’achat de fuel, la protection des équipes techniques de l’EDL chargées de réprimer les branchements illicites, l’achèvement des travaux d’installation des pylônes du réseau de 220 kilovolts, la mise en œuvre du réseau de haute tension régional, le règlement de leurs factures par les municipalités, les administrations et les camps palestiniens, qui se chiffrent annuellement par dizaines de milliards de livres, la révision des tarifs préférentiels accordés aux concessions, qui se montent souvent à 50 % du coût de production, la révision des contrats de gestion de la collecte des factures et son remplacement par l’adoption d’une politique d’embauche, sous la supervision du conseil de la Fonction publique, l’achat de pièces de rechange pour les centrales et le réseau de distribution, la mise au compte de l’État des frais d’équipement de l’office et, enfin, l’organisation d’une campagne nationale de sensibilisation à l’utilisation de l’énergie électrique. Au sujet des revendications des employés, le responsable syndical a évoqué l’assurance hospitalisation des anciens de l’office, mais aussi l’appui à une série de revendications salariales de détail, ainsi que l’appui aux revendications de la CGTL en ce qui concerne un réajustement des salaires. La population ne sera pas privée de courant Au sujet de la grève de mercredi, M. Saleh a bien souligné qu’il s’agit d’une grève d’avertissement et qu’il n’est pas question de priver la population de courant durant la période des fêtes. Il a enchaîné en affirmant que le syndicat n’hésitera pas, après les fêtes, à recourir à la grève ouverte, s’il n’obtient pas satisfaction. Un autre mouvement social s’est déclaré par ailleurs, cette fois au sein des offices d’eau du Liban-Sud. Les employés et ouvriers de ces offices ont débrayé hier pour appuyer la grève ouverte des ouvriers de l’office d’eau de Jabal Amel. Ces derniers protestent contre le refus du ministère des Finances de faire bénéficier les contractuels de l’office des avantages dont jouissent les salariés à plein-temps. Sur un autre plan, le comité des indices s’est réuni une nouvelle fois, hier, sous la présidence du ministre du Travail, Assem Kanso, sans qu’un consensus ne soit trouvé au sujet d’un réajustement des salaires qui soit acceptable par le patronat. Une nouvelle séance de travail se tiendra lundi prochain, à cette fin. On rappelle que la CGTL réclame un réajustement des salaires de 47 %, et, à tout le moins, un réajustement du salaire minimum, qui est actuellement de 300 000 LL. Les organismes économiques, eux, ne veulent pas en entendre parler et assurent qu’en l’état actuel du marasme économique, ce serait condamner de nombreuses entreprises au lock-out.