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VIE POLITIQUE - Une reconduction du mandat présidentiel ne serait pas populaire, reconnaît le chef du PSP Joumblatt fait assumer à Hariri une grande part de responsabilité dans la détérioration économique

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a repris ses critiques à l’encontre du Premier ministre Rafic Hariri, au cours d’une conférence-débat au collège La Sagesse High School de Aïn Saadé. M. Joumblatt a ainsi estimé que le chef du gouvernement assume une grande part de responsabilité dans la crise économique dont le règlement commande, à ses yeux, des concessions de la part du président Émile Lahoud et du Premier ministre. De larges extraits des propos tenus par M. Joumblatt ont été rapportés hier par l’agence locale al-Markaziya. Le chef du PSP a plaidé, sur le plan politique, en faveur d’une nouvelle loi électorale qui permettrait aux minorités de s’exprimer. « Il faut changer les dirigeants de sorte à ce que les nouveaux représentent une large frange des Libanais (...). Une nouvelle loi électorale constitue le point de départ pour la constitution d’une classe politique meilleure que l’actuelle », a-t-il encore dit, avant de se prononcer en faveur de la petite circonscription électorale. Sur le plan économique, il a mis l’accent sur la nécessité de régler le problème de la corruption et de la dette publique et de faire en sorte de parvenir à un équilibre entre les dépenses et les recettes. En réponse à une question, M. Joumblatt a souligné que le Liban « est un pays sûr ». « Mais il faut venir à bout du désordre qui y règne. Face aux défis économiques croissants, il faudra aussi que les présidents de la République et du Conseil fassent chacun quelques concessions. Si M. Hariri refuse, nous devons lui demander de rentrer chez lui et confier la présidence du Conseil à une autre personne », a-t-il poursuivi. En réponse à une autre question, il a répondu : « Seul le président Hariri a mené le pays vers la situation dans laquelle il se trouve actuellement. Il est vrai qu’il est responsable, mais pas en tout. Je l’ai critiqué, mais il n’assume pas la responsabilité de tout. Nous assumons tous une part de responsabilité.» Prié de dire s’il envisage toujours d’organiser un référendum au sujet de la présence syrienne au Liban, M. Joumblatt a indiqué qu’il compte « consulter » ses amis et les membres du Parlement avant d’entreprendre cette démarche. Il a critiqué les remarques américaines au sujet de l’échéance présidentielle, estimant qu’une reconduction du mandat du président Lahoud « pourrait ne pas être populaire ». « Mais si elle s’avère nécessaire pour faire face à la tempête qui risque de souffler sur la région, alors soit », a-t-il renchéri.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a repris ses critiques à l’encontre du Premier ministre Rafic Hariri, au cours d’une conférence-débat au collège La Sagesse High School de Aïn Saadé. M. Joumblatt a ainsi estimé que le chef du gouvernement assume une grande part de responsabilité dans la crise économique dont le règlement commande, à ses yeux, des concessions de la part...