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Présidentielle US - La Maison-Blanche somme le sénateur de citer ses soutiens à l’étranger Avec une majorité de délégués, Kerry s’assure l’investiture démocrate

Le prétendant à la présidence américaine John Kerry devait clore, hier, l’acte I de la course à la Maison-Blanche, en obtenant la majorité de délégués pour assurer sa nomination comme candidat démocrate. La primaire de l’Illinois, organisée hier, devait en effet permettre à M. Kerry de disposer des 2 162 délégués nécessaires à sa nomination formelle. Cette étape est avant tout symbolique, le sénateur étant devenu le candidat de fait du Parti démocrate après le retrait de son concurrent le plus menaçant, John Edwards, le 3 mars. Depuis plusieurs jours, les comptes faits par certains médias lui avaient en outre déjà attribué la majorité des 4 322 délégués. Mais l’équipe Kerry souhaitait attendre le vote de l’Illinois avant de crier victoire, préférant ne prendre en compte que les délégués issus des primaires, en cours depuis le 19 janvier. Les calculs des médias incluaient, eux, les « super-délégués », responsables du parti et élus, qui ne dépendent pas des primaires et peuvent changer d’avis jusqu’à la dernière minute sur le candidat de leur choix. Les primaires se poursuivront néanmoins jusqu’au 8 juin dans près de 20 États, où John Kerry n’a plus face à lui que le représentant Dennis Kucinich – loin derrière avec un très faible nombre de délégués –, le révérend al Sharpton s’étant retiré lundi de la course. De fait, la « vraie » campagne a déjà démarré, même si le sénateur comptait bien marquer hier soir depuis Charleston (État de Virginie occidentale, Est) le « coup d’envoi du début de la campagne électorale ». Depuis quelque temps déjà, l’adversaire déclaré de M. Kerry est bien le républicain George W. Bush qui brigue un second mandat. Alors qu’un sondage, publié hier par le New York Times et CBS, les place au coude-à-coude, les deux adversaires rivalisent dans les joutes orales, accusations, recherche des failles de l’un ou de l’autre : du jamais vu aussi tôt, huit mois avant l’élection présidentielle. Sur ce plan, l’Administration Bush a mis John Kerry au pied du mur hier, en exploitant ses affirmations selon lesquelles des dirigeants étrangers souhaitent sa victoire à la présidentielle, le sommant de révéler des noms pour prouver qu’il ne ment pas. Après le chef de la diplomatie américaine, Colin Powell, ce sont le vice-président Richard Cheney et le porte-parole de la Maison-Blanche qui sont montés au créneau. « En Pennsylvanie, un électeur a demandé au sénateur Kerry qui sont ces dirigeants étrangers, et il a répondu : cela ne vous regarde pas. Mais cela nous regarde lorsqu’un candidat à la présidence affirme recevoir le soutien de dirigeants étrangers. Au minimum, nous avons besoin de savoir ce qu’il a dit aux dirigeants étrangers pour qu’ils soutiennent sa candidature », a déclaré M. Cheney. Ces attaques ont suivi celles de Scott McClellan. « Si le sénateur Kerry dit qu’il a le soutien de dirigeants internationaux, alors il doit être franc avec les Américains et dire avec qui il a parlé et qui le soutient », a lancé ce dernier. Les déclarations de M. Kerry ont, de toute évidence, été perçues par les responsables de la campagne de M. Bush comme un faux pas. M. Kerry se refuse à nommer les dirigeants étrangers auxquels il a fait référence. « Le fond de la question est que la Maison-Blanche ferait mieux de se préoccuper de réparer nos alliances internationales pour que nous puissions combattre efficacement le terrorisme et mieux protéger les États-Unis plutôt que d’utiliser la salle de presse de la Maison-Blanche pour lancer des attaques politiques », ont affirmé les responsables de sa campagne.

Le prétendant à la présidence américaine John Kerry devait clore, hier, l’acte I de la course à la Maison-Blanche, en obtenant la majorité de délégués pour assurer sa nomination comme candidat démocrate.
La primaire de l’Illinois, organisée hier, devait en effet permettre à M. Kerry de disposer des 2 162 délégués nécessaires à sa nomination formelle. Cette...