Ghattas Khoury : « Pas de sécurité sans démocratie »

Pour Ghattas Khoury, député de Beyrouth, ce qui regroupe l’opposition plurielle, c’est « le souci de préserver la formule libanaise de convivialité à l’ombre d’un régime démocratique qui disparaît sous les coups de boutoir du régime sécuritaire rampant ». « La sécurité n’est pas la sécurité, la vie n’est pas la vie, le Liban n’est pas le Liban, sans démocratie », a-t-il indiqué, estimant que « la prorogation a assassiné l’alternance » et constitué « une vengeance contre de larges fractions politiques qui ont cru au changement et à la libanisation de l’échéance, laquelle s’est avérée être un diktat quasi répressif ». « Nous sommes en conflit avec ceux qui s’octroient le droit de classer les Libanais entre agents et nationaux, alors qu’ils sont en train d’édifier un État sécuritaire. Un État qui manipule des marionnettes chargées de jouer les premiers rôles au sein d’un pouvoir entre les mains de personnes non élues et insoumises à la reddition de comptes », a poursuivi M. Khoury. Le député a appelé le pouvoir à superviser le processus électoral au lieu de se venger de l’opposition, s’adressant enfin à Walid Joumblatt : « Même si certains esprits stupides enlèvent les piquets de protection, le Liban tout entier vous protège, ainsi que tous ceux qui sont déterminés à rendre de nouveau ce pays démocratique, souverain et libre. »