Amine Gemayel salue « le pari pluriel sur le changement »

Premier à prendre la parole après la lecture du document, l’ancien président de la République, Amine Gemayel, a mis l’accent sur l’importance de l’unité de l’opposition plurielle, qui constitue « un pari à tous les niveaux sur le changement ». Le programme commun représente à ses yeux une « preuve de la capacité des Libanais à se retrouver autour des lois et des constantes, contrairement à ce que certains prétendent », et « à formuler, loin de toute tutelle, un projet qui doit servir de fondement au Liban auquel tout le monde aspire ». Le président Gemayel a regretté que l’État ne soit pas l’initiateur d’un tel projet dans un cadre institutionnel et qu’il n’exprime pas les aspirations de toutes les fractions libanaises. « Malheureusement, l’État est ailleurs et se distrait avec des défis inappropriés. Honte à un État dont le seul souci est d’enlever des piquets de protection, l’objectif étant peut-être de faire de sorte que la sécurité et la stabilité sont violées sous prétexte que la sécurité passe avant toute chose », a-t-il souligné. Mais l’opposition a prouvé sa capacité, à travers ce document, à gérer ses contradictions, dans un esprit démocratique, a-t-il ajouté, loin de « la politique du vide » suivie par le pouvoir. L’ancien chef de l’État a enfin estimé que c’est la politique étatique qui a mené à une confrontation avec le Conseil de sécurité par le biais de la 1559, et que le dialogue global doit être le moyen de traiter avec cette situation, « loin de la politique des campagnes de trahison et des classements entre pro et anti-1559 du Premier ministre qui constitue le plus grand complot contre l’avenir du Liban ».