Le manifeste du « Bristol » solennellement adopté Joumblatt rejette les ouvertures des « services » : Ma place est dans l’opposition

C’est de l’hôtel Bristol, entouré de ses compagnons de l’opposition plurielle, que le chef du PSP, Walid Joumblatt, a répondu à l’offensive de charme de la part de Damas dont il a été la cible il y a moins de vingt-quatre heures. M. Joumblatt a adressé publiquement un message aux trois « émissaires » qui l’ont contacté pour lui rouvrir la route de Damas, à la veille du meeting célébrant la naissance du programme commun de l’opposition nationale : le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le chef des SR syriens au Liban, Rustom Ghazalé, et le directeur de la Sûreté générale, Jamil Sayyed. Oui à la défense de la Résistance, non au maintien des ingérences syriennes, a-t-il indiqué au premier. Non au dialogue avec la Syrie par le biais d’un officier de sécurité syrien au Liban, a-t-il répondu au second. Non au dialogue avec les services de sécurité, a-t-il précisé au troisième, affirmant que « des têtes doivent tomber au Palais de justice et au sein de l’appareil sécuritaire », après l’attentat qui a visé Marwan Hamadé. « Si je sors de ce groupe pluriel, je suis fini, et je ne le ferai pas, ma place est dans l’opposition », a enfin insisté M. Joumblatt, sous les applaudissements du très grand nombre d’opposants réunis pour l’occasion. Une « source responsable » a critiqué les propos du leader progressiste, accusant ce dernier « d’avoir voulu exploiter deux entretiens qui ont porté sur sa sécurité pour marquer des points de façon déplacée ». PAGE 4, nos informations et l’article de Michel HAJJI GEORGIOU