À l’USJ, conférence des étudiants FL sur la situation de Geagea

«Le ministre de la Justice, Adnane Addoum, est prêt à transférer Gergès el-Khoury, détenu depuis plus de dix ans au ministère de la Défense, dans une autre prison. » C’est ce qu’a indiqué hier Nehmetallah Abi Nasr, député du Kesrouan, lors d’un meeting oratoire organisé par la section estudiantine FL, au campus des sciences médicales. Ayant pour thème le titre du rapport d’Amnesty International, récemment publié, « Samir Geagea et Gergès el-Khoury : torture et procès injuste », ce meeting, organisé à l’occasion du 56e anniversaire de la Déclaration internationale des droits de l’homme, a rassemblé des membres du Rassemblement de Kornet Chehwane, des militants des droits de l’homme, des responsables FL, plusieurs centaines d’étudiants du mouvement dissous, ainsi que le fils du président Béchir Gemayel, Nadim. Prenant la parole, M. Abi Nasr, qui avait récemment rendu visite avec une délégation de la commission parlementaire des Droits de l’homme à Geagea et Khoury dans leur prison du ministère de la Défense, a indiqué qu’il a rencontré, jeudi dernier, le ministre de la Justice afin de le mettre au courant de la situation. Selon le député du Kesrouan, M. Addoum est prêt à transférer Khoury du ministère de la Défense à la prison de Roumieh. « Il faut que l’avocat du prisonnier, qui ne supporte plus sa cellule individuelle, présente une demande écrite à ce sujet », a-t-il dit, rapportant les propos de M. Addoum. M. Abi Nasr a souligné en conclusion qu’une véritable réconciliation nationale est impossible sans la libération du chef des FL. Le président de l’Association des droits de l’homme et des droits humanitaires, Waël Kheir, a évoqué la Déclaration des droits de l’homme, qui a changé la face du XXe siècle mais qui était passée presque sous silence, lors de son adoption, et ce jusqu’au début des années soixante, quand l’association Amnesty International a été créée. Il a également passé en revue le travail effectué par Charles Malek – professeur en philosophie – qui a instauré le concept de « personne humaine » dans la déclaration des droits de l’homme. Soulignant que « le procès de Geagea est un exemple type de la sélectivité de la justice libanaise », le député Antoine Ghanem a énuméré toutes les affaires judiciaires qui sont restées en suspens, notamment les assassinats des présidents Béchir Gemayel et René Moawad, du mufti Hassan Khaled et du fondateur du PSP, Kamal Joumblatt. Pat. K.