Rechercher
Rechercher

Actualités

Wahhab s’attaque au « sultan » et à « l’entremetteur »

L’appel du Premier ministre, Omar Karamé, à calmer le jeu, adressé jeudi à la fois aux partisans du pouvoir et à l’opposition, n’a de toute évidence pas été entendu au sein même du gouvernement. À cet égard, les propos tenus hier par le ministre de l’Environnement, Wi’am Wahhab, constituent même une escalade. Accuser des opposants d’intelligence avec l’ennemi, ou du moins de servir ses intérêts, n’est certes pas nouveau au Liban et certains croient toujours pouvoir marquer des points en se livrant à cet exercice éculé et somme toute facile. M. Wahhab, comme tant d’autres avant lui, a cédé à la tentation, mais il est allé aussi jusqu’à suggérer que tous les maux de ce pays trouvent leur origine dans l’action de ces opposants. Sans jamais les nommer, le ministre ne les a pas moins clairement identifiés, quoique de manière implicite. Ils ont pour nom Rafic Hariri et Walid Joumblatt. « Aujourd’hui, certains veulent nous replacer dans l’ambiance de l’occupation (israélienne), ou aider Israël à accomplir ce qu’il n’a pu faire par le biais de l’occupation, en se servant d’une résolution internationale que le ministre israélien des Affaires étrangères a lui-même qualifiée de réalisation israélienne », a déclaré M. Wahhab lors d’un déplacement à Tyr. « Nous voyons au Liban une alliance bizarre, qui a pillé l’argent, établi le système de la corruption, noyé le pays sous les dettes et conspiré contre la résistance que seul l’éveil du commandant en chef de l’époque et aujourd’hui chef de l’État, Émile Lahoud, a pu sauver », a-t-il ajouté. « Cette alliance regroupe le sultan lésé par la perte du pouvoir et de ses privilèges ainsi que l’entremetteur qui a commencé par l’accord du 17 mai (1983) et fini par la 1559. » « Cette infernale alliance tripartite (M. Wahhab évite de préciser qui est le troisième, ... à moins qu’il ne s’agisse d’Israël) finira comme ont fini l’accord du 17 mai et l’occupation israélienne », a-t-il dit.
L’appel du Premier ministre, Omar Karamé, à calmer le jeu, adressé jeudi à la fois aux partisans du pouvoir et à l’opposition, n’a de toute évidence pas été entendu au sein même du gouvernement. À cet égard, les propos tenus hier par le ministre de l’Environnement, Wi’am Wahhab, constituent même une escalade.
Accuser des opposants d’intelligence avec...