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Actualités - CHRONOLOGIE

Les industriels se battent pour des aménagements compensatoires Un rajustement du salaire minimum est théoriquement acquis

Un rajustement des salaires est pratiquement acquis, a annoncé hier le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, à l’issue d’une réunion du comité de l’indice, sous la présidence du ministre du Travail, Assem Kanso. Toutefois, la réunion n’a pas permis à la centrale et aux organismes économiques de parvenir à un accord sur le pourcentage de ce rajustement. De ce fait, une nouvelle réunion se tiendra lundi prochain, au cours de laquelle un progrès, à ce niveau, pourrait être réalisé. La position de la CGTL sur la question est aussi bien claire que connue. La centrale réclame un rajustement de 48 %, soit environ 150 000 LL, par rapport au salaire mensuel minimum, qui est de 300 000 LL. Le ministre du Travail, selon des sources bien informées, est acquis à cette revendication, qui paraît raisonnable, au regard de la cherté de vie. Il aurait également l’appui du chef de l’État, soucieux de pratiquer une politique sociale populaire, sinon populiste. Dans l’absolu, cependant, un rajustement se justifie d’autant plus que les salaires n’ont pas bougé depuis 1996, et qu’ils ont été considérablement érodés par l’introduction de la TVA et d’autres taxes, ainsi que par le renchérissement de certains produits, notamment l’essence. Les industriels, cependant, ne l’entendent pas de cette oreille et sont braqués sur les coûts de production au Liban, qu’ils jugent non compétitifs, par rapport à ceux d’autres pays arabes. Toutefois, les industriels les plus réalistes, constatant que la décision politique de rajustement des salaires est prise, estiment qu’il est utile pour les organismes économiques de donner clairement leur avis, plutôt que de s’abandonner à la fatalité. C’est ainsi que les industriels se présenteront, lundi, à la réunion du comité de l’indice avec un document écrit consignant leurs revendications, notamment un relèvement des taxes sur les produits importés dont il existe un équivalent local. Dans ces milieux, l’idéal serait de rajuster le salaire minimum sans toucher les tranches de salaires supérieures. Pour certains, ce rajustement devrait se faire à 350 000 LL, sachant que la CGTL réclame 450 000. Aussi, un compromis pourrait se faire sur un rajustement à 400 000 LL (+30 %), accompagné ou non de rajustements inférieurs sur les tranches de salaires supérieures (15 % sur la tranche de salaires située entre 500 000 LL et 1 000 000 de LL, 9 % sur les tranches situées entre 1 et 2 000 000 de LL, et enfin 3 % sur les salaires supérieurs à 2 000 000 de LL). On en saura plus lundi, sachant par ailleurs que la question ne sera pas tranchée la semaine prochaine, faute d’une réunion du Conseil des ministres. Il est évident enfin que ce rajustement des salaires se répercutera sur le secteur public, mais son coût ne sera évalué qu’à la lumière des chiffres définitifs auxquels on sera parvenu.
Un rajustement des salaires est pratiquement acquis, a annoncé hier le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, à l’issue d’une réunion du comité de l’indice, sous la présidence du ministre du Travail, Assem Kanso.
Toutefois, la réunion n’a pas permis à la centrale et aux organismes économiques de parvenir à un accord sur le pourcentage de ce rajustement. De ce fait, une nouvelle...