Auto - Course des champions Schumacher domine Loeb au Stade de France

Michael Schumacher et Sébastien Loeb ont fait le show dans un Stade de France frigorifié , néanmoins rempli par les supporters des champions du monde 2004 de F1 et de rallye. L’histoire ne retiendra peut-être pas que Schumacher a battu Loeb à armes égales, sur un buggy que tous deux découvraient, dans une course-spectacle à laquelle seul l’orgueil des pilotes donnait un enjeu. Mais les quelque 65 000 spectateurs du « SDF », eux, se souviendront du spectacle offert par les deux champions du monde et quelques-uns des meilleurs pilotes de la planète. Une piste d’asphalte d’un kilomètre, dont le dessin en huit permettait à deux voitures de courir en parallèle, avait remplacé l’habituel tartan de 400 m de la piste d’athlétisme. Sur buggy, Ferrari 360 Modena, Peugeot 307 WRC et Xsara WRC, huit pilotes de circuit et huit pilotes de rallye se sont affrontés respectivement dans leur catégorie. Étincelles Même si les étincelles produites par les étriers de freins des Modena étaient du plus bel effet, pour le public, les plus spectaculaires auront sans conteste été les voitures de WRC pétaradantes, balancées dans les virages, tout en dérive dans les grandes courbes, pneus fumant dont l’odeur âcre parvenait petit à petit dans les tribunes. Des invités privilégiés ayant pu jouer les copilotes reconnaissaient avoir été surpris par « la violence » des sensations contrastant avec « le calme et la lenteur des gestes exécutés par le pilote ». Ce spectacle avait lieu pour la première fois dans l’enceinte fermée d’un stade et était dédié à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) auquel les organisateurs ont remis un chèque de 200 000 euros. Le patron de Ferrari Jean Todt soutient personnellement l’ICM. Hier matin, le champion de F1 a descendu les Champs-Élysées à bord de la monoplace avec laquelle il a conquis le titre mondial en 2004. Loeb l’avait précédé au volant de sa Xsara WRC. Mais les dizaines de milliers de personnes agglutinées le long de l’avenue parisienne étaient là pour « Schumi » qui, casqué, ne semblait pas très à l’aise. Et pour cause ! Les services de sécurité marchant autour de sa monoplace avaient bien du mal à tenir à l’écart les fanatiques qui voulaient s’approcher au plus près de leur idole et la suivre sur son parcours. « Je l’ai bien vu, j’ai hurlé “Schumi”, sûrement qu’on me verra aux infos », racontait cette inconditionnelle à qui voulait bien l’entendre.