LIBAN-OLP - Deux membres du commandement ne viendront pas au Liban La délégation palestinienne ce matin à Beyrouth

Alors qu’elle était formée de quatre responsables à Damas, la délégation palestinienne qui arrivera à Beyrouth ce matin n’en comptera plus que deux, MM. Mahmoud Abbas (Abou Mazen), nouveau chef de l’OLP et candidat du Fateh à la prochaine élection présidentielle le 9 janvier, et Ahmed Koreï (Abou Alaa), Premier ministre. Les deux autres, MM. Rouhi Fattouh et Nabil Chaath, ne viendront pas en raison de rendez-vous à l’étranger, pris à l’avance. Mais cette visite n’en reste pas moins très importante puisqu’il s’agit de la première d’un si haut niveau depuis le départ forcé de Yasser Arafat du Liban, en 1983. Les deux responsables palestiniens arriveront par avion spécial de Damas ce matin à dix heures. Ils se rendront immédiatement au palais de Baabda où ils seront reçus par le chef de l’État, avant de se rendre au Parlement pour y rencontrer le président de la Chambre puis au Sérail pour un entretien avec le président du Conseil. Jeudi, ils se rendront au Sud et notamment au camp de Rachidiyé, pour participer à une cérémonie en hommage aux martyrs palestiniens, et à Saïda, où des entretiens avec les responsables locaux des camps sont prévus. Des décisions concrètes au sujet des conditions de vie des Palestiniens dans les camps et sur l’issue des poursuites judiciaires engagées contre certains responsables palestiniens devraient être annoncées au cours de cette visite, considérée comme le début d’un important rapprochement entre le commandement palestinien et les autorités libanaises. Officiellement, les deux parties sont d’accord pour rejeter l’implantation définitive des réfugiés palestiniens au Liban, mais un lourd contentieux, qui date depuis la guerre, continue à alourdir leurs relations. Et cette visite pourrait être enfin l’occasion de nouer un véritable dialogue sur les sujets délicats : la présence armée des Palestiniens dans les camps, devenus parfois un refuge pour des hors-la-loi, le dossier du droit au retour, les conditions de vie dans les camps et la situation régionale.