Social - Le comité de l’indice des prix se réunira jeudi prochain Salaire minimum : désaccord total entre la CGTL et le patronat

Entre la CGTL et le patronat, le désaccord reste total au sujet d’une majoration du salaire minimum. L’Association des industriels a réaffirmé hier, à l’issue d’une réunion de son conseil d’administration sous la présidence de M. Fady Abboud, qu’une majoration des salaires, dans l’état actuel de l’économie, est « une aberration qui contredit les principes économiques de toutes les écoles, quelles qu’elles soient ». Selon l’association, la baisse des taxes douanières et la signature d’accords de libre-échange avec un certain nombre de pays arabes, sans réduction des coûts de production, ont placé les entreprises devant des situations critiques. « Nous ne pouvons songer à une augmentation de salaires, a encore dit M. Abboud. Les usines au Liban ne peuvent y faire face. D’ailleurs, un certain nombre d’entre elles songent à mettre la clef sous la porte et à procéder à des licenciements. » Le non catégorique de M. Abboud intervient au lendemain d’une réunion de la commission de l’indice des prix, sous la présidence du ministre du Travail, Assem Kanso, au cours de laquelle le principe d’une majoration du salaire minimum aurait été débattu et, semble-t-il, approuvé en principe. Ce salaire serait majoré de 100 dollars, et passerait donc de 300 000 LL à 450 000 LL, conformément à un chiffre établi par la CGTL, qui situe l’inflation depuis 1996, date de la dernière majoration des salaires, à 47 %. Une nouvelle réunion de la commission de l’indice, la dernière de l’année, est prévue jeudi prochain.