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Actualités - CHRONOLOGIE

Jacqueline Lascaux, coordinatrice du CIEL, expose la raison d’être du nouveau mastère créé à l’USJ Une médiation interculturelle pour combler le fossé entre les deux rives de la Méditerranée (photo)

Le master en médiation interculturelle est l’une des nouveautés de l’USJ cette année. Il a été instauré par un nouveau centre académique, le Centre interculturel euro-libanais (CIEL) de Beyrouth, une initiative appuyée par l’Union européenne. « La raison d’être de ce master, c’est le constat que le fossé entre les deux rives de la Méditerranée se creuse, non seulement économiquement, mais aussi culturellement, et que pour combler ce fossé, le dialogue ne suffit plus, et une médiation est désormais nécessaire », affirme Jacqueline Lascaux, coordinatrice du centre. « En quelque sorte, ajoute-t-elle, on reconnaît qu’il y a plus que de l’incompréhension entre les deux parties en présence, qu’un conflit existe – qu’il soit latent ou déclaré – et qu’il faut prendre les moyens de le régler, ou, mieux encore, de le prévenir. Aussi, les deux notions de prévention et de résolution font-elles partie du curriculum. » L’un des avantages du projet, c’est qu’au lieu d’envoyer des étudiants libanais en Europe, c’est désormais des étudiants étrangers qui viennent étudier la médiation au Liban, et qu’au lieu d’avoir un partenariat, on a désormais un échange, explique la responsable du nouveau master. Et de souligner que les études n’en perdent pas pour autant au change, puisque « si l’Europe est forte de son savoir, le Liban est fort de son expérience vécue. » Il va de soi que le champ de la médiation, comme spécialisation culturelle, est immense. Il comprend, pour le master, deux dimensions, une partie professionnelle et une partie recherche. Nous vivons dans un monde mouvant, économiquement, culturellement et socialement, souligne Jacqueline Lascaux. Aujourd’hui, la médiation est partout, dans les familles, les entreprises, les quartiers, dans les syndicats, les partis politiques, les associations. De nos jours, on n’achète pas seulement les entreprises, mais aussi le personnel qui les fait fonctionner. La partie professionnelle du master porte sur cette dimension des choses. L’étudiant est formé pour acquérir la compétence interculturelle en gestion des ressources humaines dans les entreprises et les services, au niveau du travail social, en éducation et en formation. Sa compétence peut également être mise à contribution au niveau de la construction de la société ou du développement des relations internationales. Mais il existe aussi, dans le domaine de la médiation interculturelle, une branche recherche qui est, si possible, encore plus importante que la branche professionnelle. Nous sommes là dans le domaine de la médiation interculturelle au service de la convivialité, des rapports intercollectifs et des équilibres internationaux. Fruit d’un consortium d’universités – Université catholique du Sacré-Cœur à Milan, Université de Porto, au Portugal, Université de Pompeu Fabra à Barcelone, et Université des sciences appliquées à Coblence –, le master en médiation interculturelle concerne un vaste public. Il concerne, surtout, sur le plan de la recherche, un Liban profond dont la vocation historique est , en quelque sorte, tout orientée ves la médiation. Prudente, Jacqueline Lascaux acquiesce et remarque: «Oui, mais pour que le Liban profond retrouve sa place, il faut que les Libanais retrouvent leur profondeur. Il faut qu’ils regardent l’avenir et osent regarder le passé. » Fady NOUN
Le master en médiation interculturelle est l’une des nouveautés de l’USJ cette année. Il a été instauré par un nouveau centre académique, le Centre interculturel euro-libanais (CIEL) de Beyrouth, une initiative appuyée par l’Union européenne.
« La raison d’être de ce master, c’est le constat que le fossé entre les deux rives de la Méditerranée se creuse, non...