La délégation argentine chez Amine Gemayel (Photo)

L’ancien chef d’État, Amine Gemayel, a reçu hier à son domicile à Sin el-Fil le vice-ministre argentin des Affaires étrangères, Jorge Taiana, accompagné de l’ambassadeur José Pedro Pico et de la délégation officielle. La discussion a porté sur la situation qui prévaut au Liban et dans la région, et sur les relations bilatérales. Au cours de la rencontre, M. Gemayel a insisté sur la nécessité pour le Liban de recouvrer sa souveraineté et sa liberté de décision, « ce qui ne pourra avoir lieu qu’en cas de retrait des forces étrangères du pays et du déploiement de la seule armée libanaise à la frontière, qui devra alors être chargée de la mission de sauvegarder la sécurité », a expliqué M. Gemayel. L’ancien président a en outre réitéré sa demande auprès de la communauté internationale – et en particulier de l’Argentine qui doit présider le mois prochain le Conseil de sécurité – « de faire preuve de compréhension à l’égard de l’épreuve vécue par ce pays qui mène, depuis plusieurs années, une lutte pour survivre et préserver son entité ». « Nous appelons à l’instauration des meilleures relations possibles avec la Syrie, sur base du respect de la souveraineté de chacun des deux pays », a indiqué M. Gemayel devant ses visiteurs en rappelant que la résolution 1559 « ne comprend rien d’autre que les revendications que nous formulons depuis plusieurs années ». Par ailleurs, la délégation argentine s’est longuement entretenue avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Mohammed Issa. Au centre des discussions, la résolution 1559 et les accords bilatéraux. La partie libanaise – qui était notamment représentée par le directeur des affaires politiques au ministère et le directeur des affaires arabes, les ambassadeurs Boutros Assaker et Bassam Naamani, a expliqué sa position à la délégation argentine. Les participants ont en outre examiné les relations bilatérales et les moyens de les dynamiser notamment par le biais des réunions du comité conjoint prévues au début de l’année prochaine en vue de discuter des accords bilatéraux qui devront être signés.