Climat - La centrale de la Kadisha touchée par la foudre Après la tempête, le pays recense les dégâts (photos)

La centrale hydroélectrique de la Kadisha, au pied du village de Bécharré (Liban-Nord), a été atteinte par la foudre, occasionnant une panne au départ du câble de haute tension qui la relie à la centrale de Jyeh. C’est l’un des innombrables dégâts occasionnés, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, par l’extraordinaire dépression climatique qui a balayé le pays, provoquant d’innombrables inondations et occasionnant d’importants dégâts à l’infrastructure et aux cultures. Heureusement, les trombes d’eau qui se sont abattues sur le Liban ne se sont pas attardées, et ont cédé la place, dès vendredi soir, à un temps nuageux devenu, samedi et dimanche, partiellement nuageux, avec un retour substantiel du soleil, que la population a mis à profit pour sortir prendre l’air et se réchauffer. La hausse de température qui a suivi les orages de jeudi et vendredi a suffi pour faire fondre la neige sur les moyennes altitudes, ce qui a permis la réouverture des routes et un retour à la normale, n’étaient les importants éboulements et glissements de terrain qui ont affecté le réseau routier. Le mauvais temps s’est accompagné d’une ruée sur les stations d’essence et de mazout de chauffage. Toutefois, la population dépense ses économies avec parcimonie, dans ce domaine, et le combustible n’est acheté, généralement, qu’au bidon. Dans la plupart des régions éloignées de la capitale, le mazout est venu à 13 000 LL, soit 1 000 LL en plus que la tarification établie par le ministère du Pétrole, pour couvrir les frais de transport. À côté des avantages de la pluie diluvienne, qui a contribué de façon significative à la hausse du niveau du lac de Karaoun, les désavantages sont tout aussi évidents : vastes superficies agricoles inondées, bananeraies et orangeraies dévastées sur le littoral.