Rechercher
Rechercher

Actualités

Droits de l’homme - Le chef des FL « ne cédera pas » même s’il reste vingt ans en prison Geagea à ses visiteurs : « Pourquoi n’ai-je pas encore été amnistié ? »(photos)

Le chef des FL, Samir Geagea, s’interroge sur les raisons pour lesquelles il est toujours emprisonné. « Pourquoi je n’ai pas encore été amnistié alors que j’avais accepté l’entente et la réconciliation nationale. Je ne demande pas à être amnistié mais je me demande pourquoi le président de la République, Émile Lahoud, n’a pas encore décrété une amnistie en ma faveur et pourquoi le Parlement ne fait-il un pas dans ce sens. » Ces propos tenus par Geagea ont été rapportés par une délégation de la commission parlementaire des Droits de l’homme, formée des députés Nehmetallah Abi Nasr, Atef Majdalani et Ghassan Moukheiber, qui s’est rendue, samedi dernier, à la prison du ministère de la Défense où elle a rencontré le chef des FL ainsi que Gerges Khoury, condamné dans l’affaire de l’attentat contre l’église de Zouk. Prenant la parole, lors d’une conférence de presse tenue place de l’Étoile, M. Abi Nasr a indiqué que « le chef des FL, qui a perdu beaucoup de poids, est en bonne santé, et bien qu’il ne soit pas autorisé à lire les journaux et à regarder la télévision, il est au courant des détails de l’actualité politique ». Rapportant les propos de Geagea, le député a précisé que le chef des FL a déclaré : « Je ne demande pas à être amnistié, c’est tout simplement une question que je me pose. » En réponse à la remarque de la délégation qu’il y aurait d’autres dossiers qui entravent une telle décision, Geagea a indiqué que « tous ceux qui se sont ralliés à Taëf sont censés avoir fait l’impasse sur des droits antérieurement acquis. Plus de cent mille personnes ont péri durant la guerre ; ces victimes ne génèrent-elles pas des droits personnels » ? Rappelant qu’il s’était rallié à Taëf et qu’il avait accepté le désarmement des FL alors que d’autres milices sont toujours armées. M. Geagea a également indiqué qu’il « est bien traité en tant que prisonnier, du moins depuis quatre mois » quand il a été transféré dans une cellule au rez-de-chaussée du ministère de la Défense, répétant quand même que sa place n’est pas en prison. Le chef des FL a aussi relevé que « pour des raisons nationales, je ne céderai pas même si je reste encore dix ou vingt ans dans cette prison ». La délégation s’est également entretenue avec Gerges Khoury, qui occupe une cellule individuelle située au sous-sol du ministère et qui souffre de problèmes de santé. Le détenu a indiqué que les visites de son avocat, le député Georges Najem, lui sont interdites, et qu’il ne s’est pas entretenu avec un aumônier depuis cinq ans. À la question de savoir pourquoi les députés ne présentent pas un projet d’amnistie générale, M. Abi Nasr a relevé qu’un tel projet existe déjà et qu’il a été signé par certains parlementaires, mais que les mécanismes d’adoption d’une loi d’amnistie au Parlement sont difficiles et compliqués. La délégation devrait présenter un rapport au sujet de sa visite au président de la commission parlementaire des Droits de l’homme, Marwan Farès. Ce dernier avait indiqué hier, dans une déclaration à la VDL, qu’il ne s’était pas joint à la délégation « pour des raisons personnelles et non politiques ». Pour sa part, M. Moukheiber a noté qu’à l’issue de sa visite au ministère de la Défense, la délégation s’est entretenue avec le chef des services de renseignements de l’armée, Raymond Azar, et qu’elle devrait rencontrer prochainement, dans ce cadre, le ministre de la Justice, Adnane Addoum.

Le chef des FL, Samir Geagea, s’interroge sur les raisons pour lesquelles il est toujours emprisonné. « Pourquoi je n’ai pas encore été amnistié alors que j’avais accepté l’entente et la réconciliation nationale. Je ne demande pas à être amnistié mais je me demande pourquoi le président de la République, Émile Lahoud, n’a pas encore décrété une amnistie en...