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Amnesty International dénonce les conditions de détention de Samir Geagea

L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International a dénoncé les mauvaises conditions de détention de Samir Geagea, ancien chef des Forces libanaises (FL) et d’un de ses partisans, Girgis Khoury. « L’organisation demeure préoccupée par le sort de Samir Geagea et Girgis Khoury, qui sont toujours victimes de mauvais traitements en détention. Plus de dix ans après leur interpellation, ils restent détenus à l’isolement cellulaire au ministère de la Défense. Il leur est interdit de communiquer avec d’autres détenus, de lire les journaux, d’écouter la radio ou de regarder la télévision, et toute littérature à caractère politique leur est défendue », accuse Amnesty sur son site Internet. L’organisation note en outre que « les deux hommes sont autorisés à recevoir la visite de leur famille certains jours de la semaine, sous réserve d’approbation du ministère public. Ces visites ne se déroulent pas librement : elles ont lieu en présence d’agents des services de renseignements de l’armée ». Selon Amnesty, « totalement coupés du monde, ces prisonniers politiques endurent de toute évidence des souffrances physiques et mentales. Samir Geagea est notamment atteint d’ostéomalacie, une maladie osseuse qui pourrait être liée au manque d’exposition au soleil ». Elle relève cependant qu’en septembre 2004, les autorités ont annoncé le transfert de M. Geagea « dans une nouvelle cellule où il jouit apparemment de meilleures conditions ». Rappelons que M. Geagea n’a pas été reconnu coupable de l’attentat contre l’église de Zouk, mais ce procès, conformément à la loi d’amnistie adoptée en 1991, a permis d’ouvrir le dossier de trois autres affaires remontant à la guerre (1975-1990) pour lesquelles il a été condamné à mort. Ses peines ont été commuées en prison à vie. Girgis Khoury, accusé d’avoir posé la bombe, a toujours clamé son innocence et a affirmé que des agents de la sécurité lui avaient arraché sous la torture des aveux, selon lesquels M. Geagea était le commanditaire de l’attentat. Démenti de l’armée Dans un communiqué à l’AFP, le département de l’information de l’armée libanaise a indiqué que la prison du ministère de la Défense est « une prison officielle », où « les prisonniers reçoivent périodiquement la visite de leurs proches et avocats ». « Les allégations de tortures sont inexactes et entrent dans le cadre de campagnes tendancieuses qui se sont avérées infondées », souligne-t-il. Amnesty dénonce « les traitements cruels, inhumains et dégradants auxquels ils ont été soumis ainsi que l’iniquité de leur procès » et demande la remise en liberté de MM. Geagea et Khoury, ou qu’ils soient rejugés par un tribunal pénal indépendant.

L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International a dénoncé les mauvaises conditions de détention de Samir Geagea, ancien chef des Forces libanaises (FL) et d’un de ses partisans, Girgis Khoury.
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