Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Ce qu’ils en pensent - La Visite A Qatar

Célébrer la fête de l’indépendance avec la communauté libanaise de Doha, puis renforcer les liens économiques et politiques entre le Liban et Qatar, tel est le pari qu’ont décidé de relever le président de la République et la délégation qui l’accompagnait pendant sa courte visite dans ce pays. Le ministre de l’Économie, M. Adnane Kassar, nous a dit ce qu’il pense de cette initiative. Adnane Kassar, ministre de l’Économie Q : Avez-vous évoqué avec les autorités de Qatar la possibilité d’aider le Liban dans le dossier des dérivés pétroliers ? R : « En tant que ministre de l’Économie, je peux dire que cette visite est très réussie, à cause des relations personnelles entre le président Lahoud et l’émir de Qatar, et du fait que les Qataris ont des liens très étroits avec les Libanais. Dans ce climat d’amitié, de compréhension et de respect mutuels, les sujets économiques ont été évoqués, avec notamment les deux vice-Premiers ministres de l’émirat, cheikh Hamad ben Jaber, qui est aussi ministre des AE, et cheikh Abdallah Attiya, qui est aussi ministre du Pétrole, ainsi qu’avec l’émir, au cours de la réunion élargie. Ce dernier a affirmé que les Libanais étaient les bienvenus à Qatar et il a émis le souhait de construire un grand complexe sur la côte libanaise, dont le coût s’élèverait entre 150 et 200 millions de dollars. Le sujet du gaz a aussi été abordé. L’émir a regretté le fait que le Liban ait raté l’occasion de profiter d’une offre faite par Qatar et la compagnie Elf de consruire un terminal de gaz dans les années 1990. Pourtant, s’il avait vu le jour, ce projet aurait permis aux Libanais d’économiser près de 200 millions de dollars, sans parler de l’économie des dégâts occasionnés pour l’environnement. Les Qataris ont proposé de remettre ce projet à l’ordre du jour après l’avoir adapté aux exigences de l’heure. De même plusieurs projets d’accords économiques ont été étudiés, notamment pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays et encourager les investissements. Le ministre qatari de l’Économie et du Commerce, cheikh Mohammed Ahmed ben Jassem al-Thani, devrait se rendre très bientôt à Beyrouth, pour les conclure. » Q : Selon vous, ce gouvernement peut-il tenir ses promesses ? R : « Franchement, j’estime que l’esprit d’équipe qui existe au sein du gouvernement devrait faciliter le travail. Je suis sûr que dans ce climat d’entente et d’harmonie, une bonne partie des promesses devraient se réaliser. Sept mois ce n’est sans doute pas très long, mais ce n’est pas si court non plus. » Q : Avez-vous une vision claire de ce que vous comptez faire dans votre ministère ? R : « Je viens du secteur privé et c’est un changement complet dans ma vie. Mais je compte faire bénéficier l’économie de mon expérience. Le Liban a de solides amitiés dans le monde et nous avons des accords avec le monde arabe, qui doivent être dynamisés. De même, nous avons des partenaires mondiaux importants comme l’Union européenne et l’OMC. Nous devons mener des négociations ardues dans les deux mois qui viennent. Sur le plan local, j’attache beaucoup d’importance à l’application de la loi sur la protection de la propriété intellectuelle. Nous allons trouver un moyen pour le faire, tout en trouvant une solution pour les usagers. Mon second cheval de bataille, ce sera la dynamisation du service de protection du consommateur. Je compte organiser des contrôles sur la qualité de l’essence vendue et sur la vente de l’eau polluée aux consommateurs... » Q : Vous avez à votre actif une brillante carrière dans le secteur privé. Ne craignez-vous pas que votre participation à ce ministère ne ternisse votre image ? R : « J’estime que mon devoir est de servir mon pays. Je n’ai jamais reculé devant cette tâche et j’aime relever les défis. Je n’ai pas quitté le Liban pendant toutes les années de guerre et au sein de la Chambre de l’économie et du commerce, nous sommes restés unis, alors que le pays était divisé politiquement. Nous avons continué à participer à des foires internationales. Aujourd’hui, le Liban traverse une situation difficile. Et même si je n’ai rien fait pour obtenir le portefeuille de ministre, je ne pouvais pas le refuser lorsque le président du Conseil Omar Karamé m’a demandé d’être à ses côtés. Si je ne peux pas faire de grandes réalisations en sept mois, j’essaierai en tout cas de minimiser les dégâts et je continuerai à me battre pour que les convictions pour lesquelles je me suis battu puissent se concrétiser. » Scarlett HADDAD

Célébrer la fête de l’indépendance avec la communauté libanaise de Doha, puis renforcer les liens économiques et politiques entre le Liban et Qatar, tel est le pari qu’ont décidé de relever le président de la République et la délégation qui l’accompagnait pendant sa courte visite dans ce pays. Le ministre de l’Économie, M. Adnane Kassar, nous a dit ce qu’il...