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Actualités - CHRONOLOGIE

1559 - Apport allemand aux pressions internationales Lecourtier bref mais percutant, après une entrevue avec Karamé

Berlin, via sa légation à Beyrouth, a apporté hier son grain de sel dans la campagne internationale visant à porter le Liban (et la Syrie) à se conformer à la 1559. Mais hier, c’est l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, qui s’est plus particulièrement mis en vedette sur ce plan. D’autant plus remarquablement que le diplomate s’est montré aussi bref que percutant. À l’issue d’une visite protocolaire au chef du gouvernement, interrogé sur le point de savoir s’il avait été question de la 1559, il a en effet répondu : « Certes, sans aucun doute. Et avec force. Dans le cadre que vous imaginez... » L’ambassadeur a évoqué son prochain départ, les relations bilatérales séculaires étroites et Paris II. La France souhaite voir le Liban profiter un peu plus de sa souveraineté, de son indépendance, de sa démocratie et de sa liberté, a-t-il ajouté. Auparavant, Lecourtier a signalé qu’il a pris soin de demander au président Karamé l’autorisation de faire une déclaration après l’entretien. Cela par allusion à la crispation manifeste des autorités libanaises, reflétée par le dernier Conseil des ministres, au sujet des propos des diplomates en poste au Liban. L’ambassadeur américain, Jeffrey Feltman, qui a multiplié les remontrances ces derniers jours, ne s’est pas exprimé hier. Sur ce plan, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, va relancer les chancelleries, pour les inviter à la retenue, comme le Conseil des ministres l’en a prié. La visite hier de l’ambassadeur d’Allemagne Gunther Kniess au ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a été centrée sur la 1559. Et sur le rapport que Kofi Annan doit remettre au Conseil de sécurité en avril prochain. C’est ce qu’a indiqué l’ambassadeur à sa sortie du palais Bustros. Précisant que son gouvernement souhaite voir le Liban « aborder un parcours constructif, en prenant des mesures positives pour l’application de la résolution numéro 1559 ». « Certes, a reconnu Kniess, il n’est pas possible d’appliquer ce texte en entier du jour au lendemain. Mais s’engager sur cette voie (de concrétisation) peut mener à un progrès sensible plutôt qu’à une confrontation », qui serait regrettable pour le Liban, cela dit en sous-entendu évident. Se voyant rappeler que le Liban n’est pas en mesure d’appliquer la 1559, bien qu’il la respecte en tant qu’émanation de la légalité internationale, l’ambassadeur allemand a répondu : « De fait, le ministre Hammoud a été très clair : le Liban respecte la légalité internationale dont se parent les résolutions de l’Onu. Il en va de même pour cette opération. Qui nécessite dès lors une interaction de toutes les parties concernées. Pour notre part, répétons-le, nous encourageons le Liban à prendre des mesures positives dans cette direction », celle de l’application. Interrogé sur le processus concernant les prisonniers libanais détenus en Israël, dans lequel l’Allemagne joue un rôle essentiel de go-between et de médiateur, l’ambassadeur a indiqué que les pourparlers n’ont pas repris pour l’heure. Ajoutant qu’en tout cas, le rôle allemand évite le tapage médiatique. Et précisant qu’après le succès de la première phase (échange de prisonniers), la deuxième étape se poursuit. Par ailleurs, l’ambassadeur Kniess a évoqué un projet qui tient à cœur à son pays : la restructuration du Conseil de sécurité de l’Onu, pour en redéfinir les missions et pour que l’Allemagne, entre autres, puisse rejoindre le groupe des membres permanents. Le Darfour D’un autre côté, le ministre Hammoud a eu hier des entretiens avec un visiteur soudanais de marque, le ministre d’État aux AE, Nagib el-Kheir Abdel Wahab. Qui a évoqué la situation au Darfour et le conflit avec le Sud-Soudan. Ainsi que les tiraillements internes et le dialogue avec le Rassemblement national démocratique, au Caire. Le ministre a ajouté que Khartoum est satisfait de la solidarité manifestée par le Liban à l’égard de ses problèmes. Indiquant que cela devrait ouvrir de larges fenêtres devant les investisseurs libanais intéressés par les projets de reconstruction au Soudan. Abdel Wahab a souligné ensuite que le Soudan veut prendre exemple sur le modèle libanais pour ce qui est de l’enrichissement par les échanges pluralistes culturels, ethniques ou religieux. Auparavant, le ministre Hammoud avait reçu l’ambassadeur de Grèce, Nikolaos Vamvounakis. Qui a demandé le soutien du Liban pour la candidature de Salonique à l’Expo mondiale 2008, le vote étant prévu le 6 décembre. Les autres cités en lice sont Trieste l’italienne et Saragosse l’espagnole.
Berlin, via sa légation à Beyrouth, a apporté hier son grain de sel dans la campagne internationale visant à porter le Liban (et la Syrie) à se conformer à la 1559. Mais hier, c’est l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, qui s’est plus particulièrement mis en vedette sur ce plan. D’autant plus remarquablement que le diplomate s’est montré aussi bref que...