P-O - Incident à la frontière israélo-égyptienne Chirac fait de la relance du processus de paix une priorité absolue

L’hospitalisation à Paris de Yasser Arafat était un premier signe du retour en force de la France sur le dossier israélo-palestinien. Hier, le président Jacques Chirac a confirmé cette tendance en se voulant incisif sur cette question, lors d’un sommet franco-britannique à Londres. Après la mort du leader palestinien, « la relance du processus de paix au Proche-Orient est une priorité absolue, qui doit rassembler Américains et Européens, avec leurs partenaires du quartette » (États-Unis, Union européenne, Russie, Onu), a-t-il ainsi déclaré. Il a également appelé à soutenir la démarche des responsables palestiniens qui « ont fait le choix de la démocratie ». À Gaza, le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï appelait d’ailleurs à la fin du « chaos des armes et des manifestations armées », alors que se poursuivaient les pourparlers interpalestiniens autour de la présidentielle du 9 janvier. La violence s’était d’ailleurs déplacée hier dans la ville frontalière de Rafah, au sud de Gaza, un tir accidentel d’obus israélien ayant causé la mort de trois policiers égyptiens. Il s’agit d’un des incidents frontaliers les plus graves survenus depuis plus de dix ans entre Le Caire et Tel-Aviv.