L’Onu insiste auprès de Beyrouth pour « un arrêt immédiat des violations »

L’Onu a exprimé hier sa « vive préoccupation » après le tir de roquettes Katioucha depuis le Liban sur le nord d’Israël et rappelé au gouvernement libanais la nécessité d’exercer son contrôle sur la totalité de son territoire – ce que stipule d’ailleurs, entre autres, la résolution 1559 de l’Onu. Le bureau de Staffan de Mistura, représentant personnel au Liban-Sud du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a fait état de sa « vive préoccupation à la suite d’informations sur le tir, lundi soir, de deux roquettes Katioucha depuis le territoire libanais, apparemment dirigées au-delà de la ligne bleue » tracée par l’Onu, pour servir de frontière, lors du retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud en mai 2000, après 22 ans d’occupation. « À plusieurs occasions, tant dans ses rapports au Conseil de sécurité que dans diverses déclarations, l’Onu a appelé le gouvernement libanais à exercer son contrôle sur la totalité de son territoire. Hier encore, le coordinateur de l’Onu, Terje Roed-Larsen, a soulevé cette question devant le Conseil de sécurité », souligne le texte distribué à la presse. « Les autorités libanaises se sont engagées à mettre un terme à ces violations et ont tenté d’identifier et d’arrêter leurs auteurs. Toutefois, il s’agit du troisième incident au cours des six dernières semaines, aussi, nous demandons avec insistance au gouvernement libanais de redoubler d’efforts afin de faire en sorte que ces dangereuses violations cessent immédiatement », ajoute le texte. « Nous demandons également à toutes les parties de faire tout leur possible afin que persiste le calme relatif qui règne (à la frontière entre le Liban et Israël), une violation ne justifiant pas une autre », conclut le texte.