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Social - Karamé dément les propos de Kassar Valse-hésitation gouvernementale au sujet du prix de l’essence

Moins d’une semaine après le Conseil des ministres qui avait pris la décision de principe de baisser le prix du mazout, M. Omar Karamé a démenti que le gouvernement ait l’intention de financer une baisse du prix du mazout grâce à une hausse du prix de l’essence. « Il n’en est pas question », a dit M. Karamé, démentant ainsi des informations communiquées à la presse après la séance du cabinet et confirmées voici deux jours par le ministre de l’Économie, Adnane Kassar. Ce dernier s’est également dédit, depuis, affirmant qu’il n’est pas le ministre concerné par cette mesure. Le détenteur du portefeuille concerné, Maurice Sehnaoui (Énergie), a affirmé de son côté qu’il aurait la solution de ce casse-tête à la prochaine réunion du Conseil des ministres, jeudi. Si le chef du gouvernement a jugé nécessaire de faire marche arrière, c’est que l’annonce faite par M. Kassar d’un relèvement du prix de l’essence avait soulevé un tollé immédiat dans les milieux ouvriers. Le président de la Fédération des chauffeurs de taxi, Abdel Amir Najdé, a affirmé que son organisation s’opposera à un relèvement du prix de l’essence. Par la même occasion, il a demandé que l’interdiction des voitures fonctionnant au mazout soit levée, de même qu’il a réclamé l’établissement d’une politique des transports cohérente et la suspension des voitures de louage dont les plaques rouges sont fausses. La CGTL, à son tour, a rejeté l’idée d’un relèvement du prix de l’essence. Son président, Ghassan Ghosn, a été reçu hier par le ministre du Travail, Assem Kanso. Mais la question du prix de l’essence semble avoir été marginale au cours de cet entretien, la CGTL réclamant un relèvement du salaire minimum à 450 000 ou 500 000 LL, conformément à un indice des prix établi par elle. Selon la centrale syndicale, les prix ont augmenté de 46,6 % depuis le dernier rajustement des salaires, en 1996. La CGTL a enfin insisté sur un changement de la politique fiscale et plaidé pour l’instauration de taxes directes. L’Association des industriels, de son côté, a pris le contre-pied de la CGTL, affirmant qu’elle ne voyait aucun mal dans le relèvement pour trois ou quatre mois du prix de l’essence, afin de pouvoir assurer à la population du mazout de chauffage à un prix relativement abordable. L’association a en outre mis en garde contre des dépenses qui ne seraient pas couvertes par des recettes, ce qui aggraverait le déficit du Trésor. Notons enfin que, relancé par les journalistes, le chef du gouvernement a affirmé hier que les mandats du Conseil constitutionnel et du Conseil économique et social ne seront pas prorogés et que le mandat de la Chambre ne sera pas écourté. « La Chambre a fort à faire », a-t-il lancé. Le Premier ministre a par ailleurs reçu des télégrammes de vœux pour la fête du Fitr, notamment du président George Bush.

Moins d’une semaine après le Conseil des ministres qui avait pris la décision de principe de baisser le prix du mazout, M. Omar Karamé a démenti que le gouvernement ait l’intention de financer une baisse du prix du mazout grâce à une hausse du prix de l’essence.
« Il n’en est pas question », a dit M. Karamé, démentant ainsi des informations communiquées à la...