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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro sous pression avant la Fed

L’euro est resté sous pression face au dollar hier en fin de journée sur les marchés des changes internationaux après les déclarations de responsables européens et le brutal recul de l’indice allemand ZEW. Il s’est replié jusqu’à 1,2885 $ au lendemain d’un nouveau record absolu face au billet vert à 1,2987 $. À cela aurait contribué la multiplication des déclarations de responsables européens après que le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, eut radicalement changé la teneur de son discours la veille. Alors qu’il dénonçait mollement la semaine dernière « la volatilité excessive » et « les mouvements désordonnés » sur les marchés des changes, le président de la BCE a directement évoqué lundi l’évolution récente de l’euro. Ce changement de ton a été confirmé hier par les propos de Guy Quaden, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, qui a indiqué « qu’il ne serait pas désirable que l’appréciation de l’euro se poursuive et encore moins qu’elle s’accélère ». De son côté, le ministre français des Finances, Nicolas Sarkosy, a affirmé hier qu’il y avait « un problème avec les déficits américains » et que les États-Unis devaient réduire leurs déficits comme le font les Européens. Les investisseurs ont donc pris au sérieux tous ces commentaires et commencèrent à craindre que ces interventions verbales ne se transforment en interventions physiques de la BCE. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre de l’institut ZEW que son indice, mesurant les prévisions de conjoncture du secteur financier pour l’Allemagne dans 6 mois, a baissé en novembre, pour le 4e mois consécutif, de 17,4 points à 13,9 points, et ce en raison du ralentissement de l’économie lié à la récente accélération de la hausse de l’euro. Ce développement, qui a surpris les marchés, a été amplifié par l’annonce de l’Insee que la conjoncture industrielle a cessé de s’améliorer en zone euro avec un ralentissement du rythme de la demande globale dans tous les pays au 3e trimestre 2004. Cela étant et dans l’attente de la réunion aujourd’hui du comité de politique monétaire de la Fed qui pourrait relever son principal taux directeur de 1,75 % à 2 %, nombre d’opérateurs ont estimé devoir prendre leurs gains sur l’euro qui s’est finalement négocié à New York en nouvelle baisse de 0,17 % à 1,2895 $ contre 1,2917 $ la veille. Les Bourses mitigées La Bourse US était mitigée en fin de journée, les opérateurs faisant preuve de prudence à la veille de la réunion de la Fed surtout en l’absence de nouvelles macroéconomiques. Pourtant, la nouvelle baisse des cours du pétrole a apporté un certain soutien aux indices boursiers. Il en est de même de la hausse de 1,3 % des ventes des chaînes de grands magasins aux États-Unis la semaine dernière et la décision de Microsoft de distribuer un dividende exceptionnel de 3 $ le 2 décembre. Quant aux Bourses européennes, elles ont été déprimées par la fermeté de l’euro et la nouvelle détérioration de l’indice allemand de conjoncture ZEW. La publication d’une salve de résultats mitigés de sociétés n’a guère aidé les marchés du Vieux Continent à se reprendre. À la Bourse de Beyrouth, les actions A et B de Solidere ont continué sur leur lancée de la veille, progressant de 7,45 $ à 7,47 $ et de 7,39 $ à 7,45 $ respectivement. Élie KAHWAGI

L’euro est resté sous pression face au dollar hier en fin de journée sur les marchés des changes internationaux après les déclarations de responsables européens et le brutal recul de l’indice allemand ZEW. Il s’est replié jusqu’à 1,2885 $ au lendemain d’un nouveau record absolu face au billet vert à 1,2987 $. À cela aurait contribué la multiplication des...