À suivre cette semaine Le dollar et l’effet Bush

Par l’équipe des marchés de FFA Vendredi dernier et surtout après les très bons chiffres du chômage américain, le billet vert commençait à se renforcer renvoyant l’euro sous la barre des 1,2800, ce qui réjouissait les détenteurs de dollars... Eh bien non, en quelques minutes, l’euro repassait au-dessus de 1,2930 le plus haut historique de l’euro contre le dollar. De fortes rumeurs arrivant de Londres indiquaient que la Banque centrale saoudienne achetait agressivement des euros suivie un peu plus tard par les asiatiques. Selon les analystes, la politique économique américaine ne peut que s’orienter vers la dévaluation du dollar au vu des déficits records observés récemment aux États-Unis. L’augmentation des impôts étant impossible, Georges Bush n’aura aucun autre moyen de combler ses déficits et de relancer la machine économique que de laisser filer le dollar à la baisse surtout que la relance paraît plus faible qu’on ne le pensait en début d’année. D’autre part, l’Irak... Le lourd engagement des États-Unis en Irak nécessitera des dépenses qui n’iront qu’en grandissant, ce qui augmentera les déficits. D’après les analystes techniques, si le dollar continue à se traiter cette semaine au-dessus des 1,2930, le marché devra s’orienter graduellement vers 1,3500 voire 1,4000 avec de petites corrections. À notre avis, le marché de l’euro étant suracheté et les consensus paraissant trop évidents, nous restons prudents d’autant plus que tout genre d’intervention reste possible surtout que les pays du G7 avaient bien affirmé qu’une volatilité excessive des taux de change était indésirable. * Cette analyse est donnée à titre indicatif. Elle ne saurait engager la responsabilité de L’Orient-Le Jour.