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Disparition - Réactions émues au sein de la classe politique libanaise après le décès de cheikh Zayed Lahoud déplore à Abou Dhabi la perte d’un « grand chef sage »(photo)

Le Liban, où un deuil de trois jours avait été décrété à l’annonce de la mort du président-fondateur des Émirats arabes unis, cheikh Zayed ben Sultan al-Nahyane, a unanimement déploré hier la perte d’un leader arabe de premier plan, connu principalement pour sa modération. Une délégation officielle libanaise, conduite par le chef de l’État, Émile Lahoud, et comprenant le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre, Omar Karamé, les ministres des Affaires étrangères et du Tourisme, Mahmoud Hammoud et Farid el-Khazen, et le directeur général de la Sûreté générale, Jamil es-Sayed, s’est rendue aux Émirats à cette occasion. Présentant ses condoléances au successeur de cheikh Zayed, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, ainsi qu’aux autres membres de la famille régnante d’Abou Dhabi, M. Lahoud a fait part de sa « douleur personnelle et de celle des Libanais à la suite de la disparition » du président-fondateur des Émirats arabes unis. « Nous avons perdu en lui un grand chef sage dont les prises de position pionnières ont marqué une étape importante dans la vie de la nation arabe », a déclaré le chef de l’État. « Le Liban, qui occupait une place de choix dans les pensées et le cœur du grand disparu, est aujourd’hui habité par la tristesse, après avoir perdu un soutien qui n’a jamais failli lorsqu’il s’agissait de protéger son unité, sa renaissance économique », a-t-il ajouté. La présence de la délégation libanaise au palais de cheikh Khalifa a coïncidé avec celle du président yéménite, Ali Abdallah Saleh. Ce dernier et M. Lahoud ont saisi l’occasion pour s’entretenir de la situation régionale et internationale. Après les condoléances, la délégation libanaise s’est dirigée vers l’aéroport d’Abou Dhabi, où un avion l’attendait pour le retour à Beyrouth. Défilé de personnalités à l’ambassade Au Liban, de nombreuses personnalités se sont rendues au siège de l’ambassade des Émirats arabes unis, où un registre de condoléances a été mis à la disposition du public. Signant le registre, l’ancien président de la République, Amine Gemayel, a souligné que le décès de cheikh Zayed constituait « une grande perte pour la nation arabe et le monde entier ». Notant que le leader émirati « a toujours été aux côtés du Liban », M. Gemayel a souligné la relation d’amitié qui le liait à cheikh Zayed et à de nombreux responsables des Émirats. L’ancien Premier ministre Sélim Hoss et l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, étaient également parmi les visiteurs de l’ambassade. De son côté, l’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, a déploré, dans un message adressé aux responsables émiratis, la disparition d’un « dirigeant arabe hors pair » et d’un « grand sage parmi les sages ». L’ex-Premier ministre Rachid Solh a estimé que les Arabes ont perdu « un grand homme qui était toujours présent aux côtés de chacun dans les moments difficiles ». « Nous n’oublierons pas, au Liban, le soutien de ce grand homme à notre cause et l’aide qu’il a fournie pour réduire les souffrances des Libanais », a-t-il ajouté. Le ministre de l’Information, Élie Ferzli, a salué la mémoire d’« un homme de dimension historique qui disparaît à un moment difficile que traverse la nation arabe ». Rendant hommage à la modération de cheikh Zayed, M. Ferzli a souligné le rôle que le leader émirati a joué dans la transformation et l’extraordinaire développement de son pays. Pour sa part, le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, a regretté « une grande perte pour les Émirats, mais aussi pour le Liban et pour les mondes arabe et islamique ». « Il était pour le Liban un frère et un ami », a-t-il dit. La ministre de l’Industrie, Leila Solh, a elle aussi assuré que le peuple libanais « n’oubliera jamais celui qui est resté un soutien pour lui lors des crises qu’il a traversées ». Le ministre d’État au Développement administratif, Ibrahim Daher, a déploré quant à lui la disparition d’« un ami et allié du Liban ». Son collègue de l’Environnement, Wi’am Wahhab, a souligné de son côté l’attention que portait cheikh Zayed à la colonie libanaise dans les Émirats. Enfin, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a souligné que « l’histoire retiendra de nombreuses prises de position du grand disparu ».

Le Liban, où un deuil de trois jours avait été décrété à l’annonce de la mort du président-fondateur des Émirats arabes unis, cheikh Zayed ben Sultan al-Nahyane, a unanimement déploré hier la perte d’un leader arabe de premier plan, connu principalement pour sa modération.
Une délégation officielle libanaise, conduite par le chef de l’État, Émile Lahoud, et...