Rechercher
Rechercher

Actualités

Partis - Les Kataëb s’abstiendront d’accorder la confiance au gouvernement Pakradouni : L’exclusion du parti est une grosse erreur (photo)

Le chef du parti Kataëb en a gros sur le cœur. Karim Pakradouni ne comprend toujours pas pourquoi son parti a été écarté du nouveau gouvernement, alors qu’il a, depuis quelque temps déjà, choisi le camp de la légalité et décidé d’appuyer le président Émile Lahoud. Dans une conférence de presse tenue hier au siège du parti, en présence de plusieurs membres du bureau politique, Pakradouni a laissé entrevoir l’étendue de sa déception, même s’il n’a jamais montré qu’il s’agissait pour son parti d’un simple désir d’entrer au sein du pouvoir exécutif. Même si aussi, il n’a jamais laissé entendre que le parti pourrait modifier ses options ou changer de camp, puisque les choix politiques, en ce qui concerne les Kataëb, sont une affaire de conviction, selon lui. Pakradouni, qui ne s’attendait certes pas à être lui-même nommé ministre, en raison de l’équilibre confessionnel, plus nécessaire que jamais dans une période aussi critique, a affirmé devant les journalistes qu’il ne comprenait pas pourquoi les Kataëb ont été écartés, précisant que cette attitude ne peut que décourager les autres composantes politiques qui avaient songé à faire les mêmes choix politiques que ceux de son parti. Un seul point positif Pakradouni, qui a commencé par lire un communiqué écrit, a relevé que le seul point positif de ce gouvernement est qu’il englobe des femmes, et cela c’est une première au Liban. Il a ainsi invité les deux nouvelles ministres à batailler pour que la part des femmes soit préservée au sein des prochaines législatives. Commentant la déclaration ministérielle, Pakradouni a déclaré qu’elle ne reposait pas sur un véritable programme de réforme, pourtant indispensable à l’heure actuelle. Selon lui, elle s’est contentée de reprendre des slogans pompeux, sans leur donner la moindre consistance. Et pour donner une preuve de l’absence de détermination du gouvernement, Pakradouni a critiqué le fait qu’il n’ait pas réclamé les pouvoirs exceptionnels, nécessaires selon lui si on veut vraiment procéder à une réforme sérieuse. Malgré ces critiques virulentes, Pakradouni a toutefois expliqué que le parti avait demandé au député Nader Succar de s’abstenir d’accorder la confiance, sans voter contre le gouvernement, qui « regroupe malgré tout des personnalités amies et qui a été formé dans une période très critique ». Après avoir rappelé les projets de réforme administrative qu’il avait proposés lorsqu’il était en charge de ce portefeuille, Pakradouni a répondu aux questions des journalistes. Il a ainsi réaffirmé que l’exclusion de son parti dans la formation du nouveau gouvernement est une grosse erreur et ne peut qu’avoir des conséquences négatives sur l’attitude de la rue chrétienne envers l’État. Tout en refusant de remettre en question l’appui de son parti au président Émile Lahoud, Pakradouni a précisé que les Kataëb demanderont des comptes au gouvernement sur ses actes, non sur ses intentions. Tout en réaffirmant que son parti ne cherche ni les postes officiels ni les sièges, Pakradouni a déclaré qu’il continuera à contribuer à l’édification de l’État et que la démocratie ne se limite pas aux élections et aux nominations, c’est aussi une pratique de tous les jours. Il a enfin révélé que son parti préparerait un projet de loi électorale qui sera soumis le plus rapidement possible aux autorités concernées. Koraytem Hariri à Rome en visite privée L’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, a quitté Beyrouth hier à midi pour Rome, où il y passera vingt-quatre heures dans le cadre d’une visite privée. Il sera en principe aujourd’hui place de l’Étoile pour le début de la séance parlementaire consacrée au débat de confiance. Pas sur les bancs des ministres, mais dans les travées de l’hémicycle...
Le chef du parti Kataëb en a gros sur le cœur. Karim Pakradouni ne comprend toujours pas pourquoi son parti a été écarté du nouveau gouvernement, alors qu’il a, depuis quelque temps déjà, choisi le camp de la légalité et décidé d’appuyer le président Émile Lahoud. Dans une conférence de presse tenue hier au siège du parti, en présence de plusieurs membres du bureau...