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Le ministre de la Justice a reçu une délégation du Conseil supérieur de la magistrature Addoum promet des permutations judiciaires pour nommer « le bon juge à la bonne place »

Le ministre de la Justice ne chôme pas. Depuis la formation du gouvernement, il tient chaque jour des réunions avec les magistrats et multiplie les déclarations à la presse. Juge lui-même, il connaît parfaitement les rouages de la justice au Liban et promet d’assainir son fonctionnement en neutralisant autant que possible les interférences politiques auprès des magistrats. Recevant hier une délégation du Conseil supérieur de la magistrature, présidée par M. Tanios Khoury, venue le féliciter, M. Addoum a promis de procéder à un vaste train de permutations internes qui aboutirait à nommer « le bon juge à la bonne place ». « Mon objectif, a déclaré le nouveau ministre, est de redonner confiance au citoyen dans la justice de son pays. Et cela ne peut se faire qu’en dynamisant le rôle de la justice et en renforçant son indépendance, à travers notamment des garanties matérielles et morales. » De son côté, le président du CSM, M. Tanios Khoury, a rendu hommage à M. Addoum, « magistrat respecté, ayant réussi à gagner l’estime et l’affection de ses collègues, au cours de sa pratique judiciaire, en raison de son professionnalisme et de la touche humaine qu’il met dans chacun de ses actes ». L’immunité des magistrats passe par leurs conditions matérielles M. Khoury a aussi précisé qu’au nom de ses collègues, il s’engage à coopérer étroitement avec le nouveau ministre « qui a donné à la magistrature ses plus belles années, afin qu’il puisse réussir dans la tâche qu’il s’est fixée ». Le président du CSM a aussi exprimé devant le nouveau ministre les appréhensions des magistrats envers le projet de budget présenté par l’ancien ministre Fouad Siniora, qui prévoit une réduction des allocations scolaires et de santé des juges. Addoum a alors déclaré qu’il a fait de l’indépendance de la justice et de l’immunité des juges son cheval de bataille, précisant que la déclaration ministérielle a accordé une bonne place à ces thèmes. « Mais l’indépendance de la justice ne peut se réaliser que si les magistrats ont une situation matérielle satisfaisante, qui les met à l’abri des tentations. La déclaration ministérielle n’a pas évoqué le projet de budget et je ne pense pas que les propositions de M. Siniora seront retenues. Attendons donc un peu avant de juger mais je ne crois pas que la tendance est à la réduction des privilèges des magistrats. Au contraire, il s’agit de renforcer leur rôle et leur indépendance. » Addoum a ensuite évoqué les prochaines permutations judiciaires qu’il compte effectuer et qui ont pour objectif de dynamiser l’action de la justice, en plaçant le bon magistrat au bon poste. Le ministre a aussi demandé au CSM d’exercer pleinement son rôle de contrôle de l’action des magistrats affirmant qu’il compte coopérer étroitement avec les membres de ce conseil de manière à agir ensemble avec plus d’efficacité dans l’intérêt du citoyen. Addoum s’est aussi entretenu avec une délégation du Conseil d’État présidée par le juge Ghaleb Ghanem et avec le directeur de l’Institut des études judiciaires, M. Chbib Mokalled, et avec d’autres hauts fonctionnaires du ministère.
Le ministre de la Justice ne chôme pas. Depuis la formation du gouvernement, il tient chaque jour des réunions avec les magistrats et multiplie les déclarations à la presse. Juge lui-même, il connaît parfaitement les rouages de la justice au Liban et promet d’assainir son fonctionnement en neutralisant autant que possible les interférences politiques auprès des magistrats....