Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Quand la Voix de la femme libanaise se fait entendre Ressuscité, l’escalier d’Achrafieh sera inauguré aujourd’hui(photo)

Elles sont déterminées, pleines d’audace et de bonne volonté. Elles sont membres de l’association Voix de la femme libanaise. Pour restaurer l’escalier d’Achrafieh, elles ont réussi à mobiliser les habitants du quartier. Bel accomplissement. Elles en sont fières d’ailleurs. Reliant deux voies principales, le boulevard du président Élias Sarkis et la rue Achrafieh, cet escalier, emprunté essentiellement par les écoliers et les dames du quartier, était délabré, délaissé, lugubre, voire même dangereux. Broussailleux et sans éclairage, il laissait traîner voleurs, voyous, et quelques exhibitionnistes aussi (d’après le voisinage). Aujourd’hui, il ressuscite joliment grâce à l’association Voix de la femme libanaise présidée par Mme Lili Sara. « C’est pour assainir et embellir l’environnement, et pour inculquer le sens civique aux gens, que nous sommes intervenues », révèlent Mme Sara et trois autres membres de l’association, lors d’un entretien avec L’Orient-Le Jour. À l’escalier rénové viennent s’ajouter des éléments fonctionnels et décoratifs : réverbères, bacs à plantes, poubelles, bancs publics, ainsi qu’un superbe trompe-l’œil mural réalisé par l’artiste américaine Corine Nassar. « Nous avons même prévu d’engager une personne pour assurer régulièrement l’entretien des lieux », signalent les dames. La réalisation du projet n’a pourtant pas été facile. Il a fallu deux mois d’efforts pour l’obtention du permis, et ensuite quatre autres mois de travaux de chantier. C’est l’équipe Green Service Program, dirigée par M. Ziad Hélou, qui s’en est occupée. En sus d’une collecte de fonds, Voix de la femme libanaise a obtenu, grâce à sa crédibilité, l’aide financière de quelques établissements ou banques du secteur, et celle d’un donateur généreux. Elle a, en outre, motivé les habitants des immeubles avoisinants pour contribuer au budget. Le devis global s’est élevé à 16 000 $. « Notre œuvre d’ensemble, notre histoire en somme, est beaucoup plus intéressante que l’escalier », dit Mme Sara. Pourquoi ? « Parce que, répond-t-elle, notre véritable mission, c’est de ne pas laisser la jeunesse traîner dans la rue. » Elle ajoute : « Nous avons commencé à partir de zéro, et aucun obstacle ne nous a découragées. » À cette note, la dynamique Lili Sara évoque les deux centres sociaux fondés par l’association. Le centre médico-social situé à Fanar, et le centre Saint-Hubert de Aïn el-Remmaneh-Chiyah. Comptant 22 membres, Voix de la femme libanaise s’est, depuis une trentaine d’années, mise au service des familles démunies, assurant également des parrainages scolaires à plus de 3 000 enfants. Ces dames désintéressées n’ont qu’un souhait à formuler : « Grâce à la solidarité et à de la bonne volonté, nous avons pu réaliser un projet vital au niveau de la région. Nous espérons, dans cette période angoissante, que les Libanais s’unissent pour faire quelque chose au niveau de la patrie. » L’inauguration de l’escalier d’Achrafieh aura lieu ce vendredi à 17h, en présence des membres de Voix de la femme libanaise et du comité du Green Service Program. Joëlle KOZAILY

Elles sont déterminées, pleines d’audace et de bonne volonté. Elles sont membres de l’association Voix de la femme libanaise. Pour restaurer l’escalier d’Achrafieh, elles ont réussi à mobiliser les habitants du quartier. Bel accomplissement. Elles en sont fières d’ailleurs.
Reliant deux voies principales, le boulevard du président Élias Sarkis et la rue Achrafieh,...