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Social - Les propriétaires des boulangeries dénoncent l’augmentation du coût du mazout, des sacs en nylon, des tarifs de l’électricité... Hausse du prix du pain : un répit de dix jours pour les Libanais

Le spectre d’une hausse du prix du pain n’a toujours pas été écarté. Les Libanais bénéficieront toutefois d’un répit de dix jours. Le prix et le poids de la « rabta » demeureront inchangés durant cette période, les syndicats des propriétaires des boulangeries ayant décidé d’ajourner leur décision, le temps de consulter le nouveau ministre de l’Économie et du Commerce. Les Libanais en auront le cœur net le mardi 2 novembre, à l’issue d’une assemblée générale de la Fédération des syndicats des propriétaires des boulangeries. « C’est le ministère de l’Économie, par l’entremise du bureau du blé et de la betterave sucrière, qui fixe le prix du pain », a souligné le président de la fédération, Kazem Ibrahim, au cours d’une assemblée générale tenue hier en présence du secrétaire général, Anis Béchara, et de quelque soixante-dix propriétaires de boulangeries. « Les boulangers ne doivent pas franchir ce prix, fixé à 1 500 LL pour chaque 1 500 grammes de pain », a poursuivi M. Ibrahim. Mais il n’en demeure pas moins que ces derniers font face à des problèmes à la pelle, se traduisant par une hausse du prix du mazout, des sacs en nylon, des tarifs de l’électricité et des cotisations à la Caisse nationale de la Sécurité sociale, sans oublier la TVA, également payée par les boulangers eux-mêmes. « Cette nouvelle situation, a noté M. Ibrahim, nous pousse à élever la voix puisque nous ne pouvons plus supporter cette cherté, qui a d’ailleurs abouti à la fermeture de cinq boulangeries au Liban-Nord, de deux au Liban-Sud et d’une autre dans la Békaa. » Et M. Ibrahim de préciser que l’assemblée générale doit prendre ses décisions en tenant compte de la situation politique et économique du pays, la population ne devant pas être accablée de nouvelles charges. De son côté, M. Anis Béchara a rappelé que dans le cadre des contacts entrepris par la fédération auprès des responsables du ministère de l’Économie, M. Marwan Hamadé avait promis, avant qu’il ne présente sa démission, de régler le problème. La suite des événements a toutefois entravé la réalisation des promesses. « Le but de notre réunion est de discuter des démarches à suivre puisque nous ne pouvons plus supporter les pertes », a insisté M. Béchara. Deux solutions ont été proposées au cours de l’assemblée générale d’hier. Elles consistaient à réduire le poids de la « rabta » respectivement de 150 et de 300 grammes. Finalement, la Fédération des syndicats des propriétaires des boulangeries a décidé de maintenir le poids et le prix de la « rabta » pour une période de dix jours uniquement, pour permettre aux présidents des syndicats de poursuivre leurs discussions avec les responsables au ministère de l’Économie. La décision finale sera prise le 2 novembre. En outre, le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban, Ghassan Ghosn, a mis en garde contre une hausse du prix du pain, précisant, dans une interview accordée à l’agence al-Markaziya, que le gouvernement doit subventionner le pain, pour empêcher certains boulangers de ne pas se conformer au poids de la « rabta ». Des rumeurs en ce sens circulent déjà en ville, ce qui est « inacceptable », a souligné M. Ghosn qui a appelé le gouvernement à subventionner les carburants qui constituent des « besoins stratégiques » pour la population libanaise, dont la majorité est constituée de personnes à revenus limités.

Le spectre d’une hausse du prix du pain n’a toujours pas été écarté. Les Libanais bénéficieront toutefois d’un répit de dix jours. Le prix et le poids de la « rabta » demeureront inchangés durant cette période, les syndicats des propriétaires des boulangeries ayant décidé d’ajourner leur décision, le temps de consulter le nouveau ministre de l’Économie et du...