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Le Premier ministre désigné promet « une loi électorale équitable et représentative »

Au terme d’une journée entière de consultations parlementaires, le président Émile Lahoud a chargé hier soir M. Omar Karamé de former le prochain gouvernement, qui devra préparer les élections législatives du printemps 2005. « M. Lahoud a reçu M. Karamé et l’a chargé de former le nouveau gouvernement », a annoncé l’attaché de presse de la présidence de la République, Rafic Chelala. À l’issue d’un entretien avec M. Lahoud, à 19h35, M. Karamé a donné le ton en annonçant à la presse vouloir s’opposer aux « pressions extérieures » exercées sur le Liban et la Syrie, et superviser la préparation des élections législatives. « Il est de notre devoir d’affronter avec un esprit et un cœur ouverts (...) les pressions extérieures sur le Liban et la Syrie », a dit M. Karamé, en allusion aux injonctions adressées à la Syrie par les États-Unis et la France. « La durée de vie de mon gouvernement est de sept mois, jusqu’aux élections législatives. Je promets de préparer une loi électorale équitable qui permettra de dégager la meilleure représentation populaire », a-t-il ajouté. Une « équipe homogène » Sans « promettre de miracle », le Premier ministre désigné a ajouté qu’il ferait « tout son possible pour atténuer la crise, enrayer l’effondrement et amorcer le processus de redressement ». Il a promis qu’avec le chef de l’État, il mettrait sur pied une équipe « homogène ». Une majorité de députés consultés jeudi par M. Lahoud s’est prononcée pour la désignation de M. Karamé, ancien chef de gouvernement entre décembre 1990 et mai 1992. Selon un décompte officiel divulgué en soirée, 82 députés ont cité le nom de M. Karamé. Un député, M. Ghassan Moukheiber, a avancé le nom de M. Adnan Kassar. Seize députés du bloc du Premier ministre démissionnaire Rafic Hariri n’ont pas proposé de nom. Un membre du bloc a cependant désigné nommément une personnalité. Les consultations ont été boycottées par 29 députés de l’opposition, qui les ont qualifiées de « pure forme ». M. Nabih Berry ainsi que le bloc du Hezbollah ont désigné M. Karamé. Croisant le chef du gouvernement sortant dans l’entrée du palais présidentiel, M. Berry lui a reproché le ton pessimiste qu’il a utilisé en annonçant qu’il s’abstiendrait de former le nouveau gouvernement. Notons que c’est la première fois que le bloc du Hezbollah désigne nommément le Premier ministre. Mais le chef du bloc, Mohammed Raad, a précisé que ce choix n’entraînait pas nécessairement la confiance. M. Hariri, qui s’est rendu à Baabda en sa qualité de chef du gouvernement sortant, n’a pas présidé la délégation de son bloc parlementaire aux consultations. Ce sont Mohammed Kabbani, Ghounwa Jalloul et Nabil de Freige qui ont représenté leur bloc. À leur sortie, M. Kabbani a précisé que la délégation n’avait désigné personne et que le « bulletin blanc » du bloc « ne signifie pas un passage à l’opposition ». « La position par rapport au nouveau gouvernement dépendra de sa composition et de la déclaration ministérielle », a souligné M. Kabbani. Alors que des signes d’embarras se voyaient sur les visages des députés Sleiman Frangié et Négib Mikati, qui se sont prononcés pour M. Karamé, on pouvait constater qu’il en allait tout autrement pour M. Michel Murr, qui a même assuré, en partant, que son fils, Élias Murr, conserverait le portefeuille de l’Intérieur. « Dites-le à qui de droit ! » a-t-il lancé à l’adresse des journalistes, dans une allusion à M. Frangié qui réclamait ce ministère pour lui-même. MM. Issam Farès et Jean Obeid, ministre sortant des AE, ont rendu hommage à M. Hariri et... voté Omar Karamé.
Au terme d’une journée entière de consultations parlementaires, le président Émile Lahoud a chargé hier soir M. Omar Karamé de former le prochain gouvernement, qui devra préparer les élections législatives du printemps 2005.
« M. Lahoud a reçu M. Karamé et l’a chargé de former le nouveau gouvernement », a annoncé l’attaché de presse de la présidence de la...