Enseignement public - Les grévistes appellent au sit-in devant le Sérail La seconde journée de grève des contractuels ponctuée de promesses

La seconde journée de grève des enseignants contractuels dans les écoles primaires et secondaires du secteur public a pris fin hier, dans un climat d’escalade qui risque de mettre en péril l’année scolaire. Le gouvernement, lui, continue de faire des promesses de solutions, sans toutefois aller plus loin. Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur Samir el-Jisr s’est entretenu avec une délégation de contractuels de l’enseignement primaire dans les écoles publiques de Beyrouth, qui ont exprimé leurs craintes quant au non-paiement par l’État de leurs salaires pour l’année écoulée (2003-2004). Les grévistes ont, par la même occasion, présenté leurs autres revendications au ministre Jisr concernant l’année scolaire actuelle. Ils réclament notamment l’augmentation de leurs salaires (l’heure actuelle de travail est estimée à 6 000 livres), leur inscription à la Sécurité sociale et leur octroi d’indemnités de transport, ainsi que l’application de la loi 442 qui prévoit leur encadrement. Ils ont par ailleurs précisé qu’ils avaient enseigné pendant une semaine en tant que volontaires. Le ministre a assuré aux grévistes que leurs revendications ont été présentées au Parlement, et que le projet de loi les concernant et soumis à la Chambre revêt un caractère d’urgence. Une urgence à laquelle le président de la Chambre a été sensible, a assuré Samir el-Jisr, évoquant sa rencontre avec Nabih Berry. Le ministre de l’Éducation a, de plus, demandé aux contractuels de poursuivre leur travail dans les écoles publiques en attendant que le Parlement se penche sur le dossier de loi les concernant. Par ailleurs, le haut comité des enseignants contractuels a tenu hier dans l’après-midi une conférence de presse au lycée Omar Farroukh, demandant incessamment aux contractuels de ne pas enseigner en tant que volontaires, et de poursuivre leur sit-in devant le siège du Sérail jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.