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Nassib Lahoud : La crise la plus dangereuse depuis le début de la guerre

Troisième à prendre la parole, le chef du Renouveau démocratique, le député Nassib Lahoud, a d’abord adressé un message d’encouragement et d’amitié à la Gauche démocratique avant d’évoquer « l’étape délicate que le pays traverse et l’impasse dans laquelle il s’est retrouvé en raison de la prorogation et de l’amendement constitutionnel ». Saluant la naissance de la Gauche démocratique, Nassib Lahoud a estimé qu’elle « constitue un pilier supplémentaire qui vient s’ajouter à l’édifice démocratique libanais (...) ». Il a ensuite évoqué la place que la Gauche démocratique a déjà prise dans le combat pour la démocratie et les libertés avant même de naître officiellement, en s’élevant notamment contre « l’atteinte à la Constitution et au pays, la prorogation de la réalité affligeante qui touche de plein fouet la grande majorité des Libanais et le fait d’enfoncer le Liban dans la crise la plus dangereuse depuis la fin de la guerre ». Sans ambages, il a ensuite rappelé que « notre lecture est toujours la même : la prorogation est une prolongation des crises et des souffrances de longue date du pays. La prorogation est celle de la crise économique, celle de la corruption organisée, pieuvre tentaculaire, et celle du chômage et de l’émigration des jeunes ». Et de marteler: « Nous voulons sentir qu’il y a un changement réel au niveau de questions essentielles: 1 - l’assainissement des relations libano-syriennes et le fait de traiter le Liban en tant que pays indépendant et allié stratégique réel de la Syrie, pas comme un territoire satellisé ou un espace sécuritaire ; 2 - le respect de l’accord de Taëf dans tous ses aspects ; 3 - l’organisation d’élections législatives libres et démocratiques à la lumière d’une loi équitable, et d’une supervision neutre et transparente, pas à la manière du ministère de l’Intérieur durant les dix dernières années ; 4 - le démantèlement de la pieuvre de la corruption politique ; 5 - l’arrêt de la déviation sécuritaire en cours, celle des services, et le respect des droits politiques de l’opposition et de toutes les forces ; 6 - il faut que la lumière soit faite sur l’agression criminelle contre Marwan Hamadé. « Tel est notre agenda (...), qui est libanais à 100 %. Nous l’avons mis au point à travers notre lutte dans l’opposition au fil des années, avec le soutien de la majorité du peuple libanais. Nous l’avons exposé, en toute transparence et démocratie, devant le pouvoir au Liban, devant les autres forces politiques et devant nos frères syriens. Jusqu’à présent, nous n’avons pas vu de changement au niveau d’une de ces questions. Mais nous affirmons solennellement à partir de cette tribune : réalisez une progression dans ce sens, et vous n’aurez plus besoin de parler de main tendue parce que nous serons toujours quémandeurs de dialogue et d’entente. En l’absence de tout développement positif, il ne sert à rien d’appeler à la formation d’un cabinet d’union nationale sans changement, ni au niveau du programme ni au niveau du contenu. Il ne sert également à rien de tenir des consultations formelles pour un cabinet préfabriqué dont le but est d’assurer une couverture à la réalité de la prorogation. En l’absence de tout changement réel, le pays restera prisonnier de la crise comme il l’est actuellement, que ce soit avec ou sans nouveau gouvernement », a-t-il conclu, s’adressant au pouvoir.
Troisième à prendre la parole, le chef du Renouveau démocratique, le député Nassib Lahoud, a d’abord adressé un message d’encouragement et d’amitié à la Gauche démocratique avant d’évoquer « l’étape délicate que le pays traverse et l’impasse dans laquelle il s’est retrouvé en raison de la prorogation et de l’amendement constitutionnel ».
Saluant la...