Loi US contre l’antisémitisme Obeid appelle Bush à se soucier aussi des attaques contre les églises et les mosquées

Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a appelé hier le président américain George W. Bush à « élargir son champ de préoccupation humanitaire à des thèmes allant au-delà de la seule loi américaine contre l’antisémitisme ». Dans une déclaration à la presse, M. Obeid a invité M. Bush à se soucier aussi des « attaques quotidiennes contre les mosquées et les églises et notamment celles qui ont eu lieu hier même (samedi) en Irak sous les yeux des Américains et en Palestine ». En tout état de cause, le ministre a indiqué « partager » avec M. Bush son rejet de l’antisémitisme, « d’abord parce que nous sommes sémites nous-mêmes, et ensuite parce que nous refusons aujourd’hui tout amalgame entre la religion juive et le sionisme en tant que mouvement politique ». « Nous respectons la première et nous rejetons le second », a-t-il dit. Le président américain avait annoncé samedi avoir promulgué une nouvelle loi qui obligera le département d’État à recenser les actions antisémites à travers le monde et à évaluer l’attitude des pays sur ce sujet. « Cette nation sera vigilante et nous ferons en sorte que les vieux réflexes antisémites ne puissent jamais trouver une patrie dans le monde moderne », avait déclaré M. Bush lors d’un meeting électoral en Floride. Un journal koweïtien, « as-Siyassa », appelle Damas à tirer au Liban les leçons de l’Irak La Syrie doit tirer les leçons de la chute de Saddam Hussein et retirer ses soldats du Liban ou subir le même sort que l’Irak, a souligné hier le journal koweïtien as-Siyassa. « Y a-t-il un espoir que le régime syrien (...) tire les leçons de précédents et se retire immédiatement du Liban pour sauver la face et ne pas subir le même sort que Saddam Hussein ? » se demande as-Siyassa dans un éditorial. « Il semble qu’il n’y ait aucun espoir (...) parce que le régime syrien dans son essence est similaire à celui de Saddam, notamment dans son incapacité à comprendre les réalités internationales », ajoute le journal. As-Siyassa, qui mène une campagne acharnée contre la Syrie, a conclu que ce pays était incapable de faire face à la communauté internationale. Les relations officielles entre le Koweït et la Syrie n’ont pas été affectées par la crise irakienne, mais les journaux koweïtiens ont à plusieurs reprises critiqué la politique de Damas. Le président syrien Bachar el-Assad avait effectué en juin dernier une visite dans l’émirat pour renforcer la coopération politique et économique entre les deux pays.