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Baabda - Le régime certifie la priorité sociale Plus question de politiser le dossier des prestations, déclare Lahoud

Le président de la République a présenté hier ses vœux aux Libanais en général, aux mahométans en particulier, pour le mois de ramadan. En souhaitant que s’y illustrent les valeurs de don, de tolérance, de dialogue qui font du Liban, pour les autres nations et les autres peuples, un modèle de coexistence et d’interaction entre les communautés, source d’enrichissement mutuel sur tous les plans. Au niveau des orientations de base, le président Lahoud a répété qu’il sera mis un coup d’arrêt au gaspillage. En réduisant, et en unifiant, la facture de la santé. Il a souligné que l’expérience réussie entreprise au sein de l’armée en 1991 montre que le pays peut mieux contrôler et réorienter ses dépenses. Il a réaffirmé qu’il est inadmissible de politiser la subsistance, les prestations sociales que l’État doit assumer. Dans la mesure où ses capacités de résistance face aux défis extérieurs se fondent sur la stabilité intérieure, dont la sécurité sociale est l’un des fondements. Le président a tenu ces propos devant une délégation conduite par le directeur général de la Caisse nationale de la Sécurité sociale, Mohammed Karki. Après avoir relevé que les prestations de cet organisme constituent l’ossature des réalisations sociales qui doivent être accomplies au cours des trois prochaines années, le chef de l’État a dit en substance : « Nous avons réussi antérieurement à faire face aux défis extérieurs, par l’unité de nos rangs, par nos choix nationaux et panarabes. Nous devons, dans la prochaine étape, nous focaliser sur les préoccupations intérieures. Nous mobiliser au service de l’être humain, jeune ou âgé. En assurant aux Libanais une carte de santé, une carte pédagogique, et en appliquant la loi sur l’assurance-vieillesse (pensions de retraite). D’autant que le Liban dépassait bien des pays dans de tels domaines, par le passé. Avec le temps, nous avons reculé alors que les autres progressaient. » Pour le président Lahoud, une évidence s’impose : une administration quelconque, surtout en matière de prestations sociales, doit être à la hauteur de ce que le public attend d’elle. Par conséquent, ses cadres doivent être compétents, le clientélisme, le copartage, les chasses gardées, la discrimination doivent y être prohibés. Afin que les valeurs morales présidant au principe de l’assistance sociale puissent vraiment s’épanouir. Une nécessité impérative, les statistiques montrant que de larges tranches de Libanais vivent dans de pénibles conditions humaines et sociales. L’État a le devoir d’assurer, dans la mesure des moyens disponibles, une couverture humanitaire, de santé, sociale et pédagogique aux citoyens. Qui, à leur tour, doivent faire écho aux mesures adoptées, en sachant qu’elles sont justes et égales. Pour sa part, le directeur général de la CNSS, Karki, a brossé un bilan sommaire, indiquant que l’on avait pu clôturer les comptes accumulés de 2000 à 2003. Que l’on avait mis au point un plan directeur pour la banque de données et l’informatique, schéma mis à la disposition des départements ou organismes publics concernés, comme les Finances, la Santé ou la Mutuelle des fonctionnaires et la Division médicale de l’armée. Il a promis pour bientôt la distribution d’une carte individuelle à tous les assurés, ainsi qu’une mise en route des préparatifs pour l’assurance-vieillesse. Défilé de personnalités politiques Par ailleurs, le président Lahoud a eu hier un entretien prolongé avec le ministre de l’Éducation, Samir el-Jisr, sur l’année scolaire dans les établissements publics. Notamment sur le décret titularisant des enseignants contractuels du secondaire qui ont passé des examens de recrutement. Le chef de l’État a insisté pour que les engagements soient visés, vérifiés, d’abord par le conseil de la Fonction publique, comme le veut la procédure normale. Le ministre a indiqué pour sa part que ce détail est laissé aux bons soins du prochain gouvernement. En signalant qu’un certain nombre d’instituteurs ont indiqué qu’ils sont prêts à assurer le service sans traitements, jusqu’à ce que la question soit réglée, pour ne pas laisser les élèves en panne. Le président Lahoud a conféré ensuite avec le député de Bécharré, Kabalan Issa el-Khoury, président de la Rencontre (parlementaire) de concertation, pour un tour d’horizon des questions politiques de l’heure, dont la formation du prochain gouvernement. À sa sortie du palais, le député a souhaité la mise sur pied accélérée d’un gouvernement capable de faire face aux défis intérieurs et extérieurs. Une équipe qui se focalise sur le dossier socio-économique, pour assurer la stabilité sociale que prône le chef de l’État. Pour Kabalan Issa el-Khoury, il faut également que le nouveau gouvernement sache défendre dans les instances internationales les intérêts du Liban, en coordination avec la Syrie et sur base des orientations du président Lahoud. Il a conclu par un appel pressant à l’unité des rangs intérieurs, conformément aux vœux du président de la République. Puis, le président Lahoud a accordé audience à l’ancien député de Zahlé, Mikhaïl Debs, pour des échanges politiques, comme pour l’examen d’une série de questions concernant la Békaa en général, la région de Zahlé en particulier. Le Conseil central maronite Le chef de l’État a également reçu à Baabda le président du Conseil central maronite, Raymond Raphaël, accompagné d’Antoine Kyrillos, Émile Makhlouf, Antoine Awkar, Roland Ghostine, Boulos et Michel Matta. La délégation a demandé que le budget de l’an prochain comprenne des crédits assurant l’ensemble des personnes du troisième âge. Le président Lahoud a répondu en réaffirmant sa détermination à faire appliquer un plan social global, impliquant une carte de santé, une carte pédagogique et l’assurance-vieillesse. Raymond Raphaël a affirmé enfin que le Conseil central maronite soutient le président Lahoud, sa sage politique, ses options face aux défis. Enfin, le président Lahoud a reçu le directeur des Émigrés, Haytham Jomaa, qui lui a remis un exemplaire de son récent ouvrage sur la deuxième vague d’émigration libanaise.

Le président de la République a présenté hier ses vœux aux Libanais en général, aux mahométans en particulier, pour le mois de ramadan. En souhaitant que s’y illustrent les valeurs de don, de tolérance, de dialogue qui font du Liban, pour les autres nations et les autres peuples, un modèle de coexistence et d’interaction entre les communautés, source d’enrichissement...