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Vie politique Pakradouni conteste la crédibilité politique de Gemayel

Au lendemain de ses rencontres avec l’ancien chef de gouvernement, Sélim Hoss, et l’ancien président de l’Assemblée, Hussein Husseini, M. Amine Gemayel a eu droit à une violente sortie du ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni. Ce dernier a contesté à l’ancien chef de l’État toute crédibilité politique. Dans une déclaration publiée par son bureau de presse, M. Pakradouni a entrepris de critiquer les démarches de l’ancien chef d’État, en rappelant, pour commencer, que c’est à l’issue d’un long désaccord entre le président Gemayel et son Premier ministre, Sélim Hoss, que la monnaie libanaise s’est effondrée. En fait de coopération, l’ancien chef d’État a failli à la fin de son mandat en s’abstenant de convoquer l’Assemblée nationale en septembre 1988 à élire un nouveau président de la République, a encore dit le chef des Kataëb. Et d’accuser M. Gemayel d’avoir cherché à reconduire son mandat, et de s’être rendu à Damas à cette fin, aux toutes dernières heures de son mandat. « Si le président Gemayel avait tissé alors avec le président Husseini les liens de coopération et de confiance qu’il cherche à établir aujourd’hui, le Liban serait maintenant dans une autre phase de sa vie républicaine », a insisté M. Pakradouni. « Le président Gemayel, qui s’afflige aujourd’hui du manque de démocratie, oublie-t-il qu’il a été élu président alors que, sous les coups de boutoirs de l’invasion israélienne, la démocratie au Liban était à son plus bas niveau ? » s’est encore interrogé M. Pakradouni. S’en prenant par ailleurs au discours dans lequel le président Gemayel a répondu au président syrien Bachar el-Assad, M. Pakradouni s’est interrogé sur les raisons qui ont conduit le président Gemayel à traduire Habib Tanios Chartouni, l’assassin de Béchir Gemayel, son frère, en jugement, au début de son mandat et tout au long des années de son pouvoir. Plus férocement, M. Pakradouni s’est demandé « pourquoi parler de ce crime tragique en cette saison politique, alors que tout le monde connaît son avis et ses sentiments à l’égard du président martyr ? » Sur un autre plan, le bureau politique du parti Kataëb se réunit aujourd’hui à 17 heures en séance extraordinaire pour débattre de la situation politique et gouvernementale. Hier, le chef du parti a demandé de nouveau, que la moitié du nouveau gouvernement soit formée de représentants de partis. « Nous mettons en garde contre la marginalisation des partis au profit des employés, conseillers et membres de conseils d’administration », a dit M. Pakradouni qui a mis en parallèle les partis et « tous ceux que le sectarisme confessionnel et l’argent ont conduit au pouvoir ».
Au lendemain de ses rencontres avec l’ancien chef de gouvernement, Sélim Hoss, et l’ancien président de l’Assemblée, Hussein Husseini, M. Amine Gemayel a eu droit à une violente sortie du ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni. Ce dernier a contesté à l’ancien chef de l’État toute crédibilité politique.
Dans une déclaration publiée par son...