Jazz Nuits musicales, présentées par l’ambassade de Suisse au Liban, au «Mövenpick» L’octuor d’Amadis Dunkel: l’«ensemble parfait» pour des soirées animées (photo)

Avec sa section de vents de cinq et sa section de rythme de trois, le tromboniste Amadis Dunkel, né en Espagne et résidant entre l’Italie et la Suisse, surnommé «le chocolat suisse», a trouvé «l’ensemble parfait» avec le chiffre huit. Entouré de ses sept musiciens, il a donné deux concerts à Beyrouth. Le premier à l’occasion du marathon de la capitale, dimanche 10 octobre, et le second lundi, à l’hôtel Mövenpick. Le résultat est, en effet, convaincant: bien entendu, l’ampleur, tant mélodique que rythmique, est renforcée, plaçant instantanément le public au sein d’un jazz chaleureux et entraînant. Amadis Dunkel ne s’engage pas hors des sentiers battus mais arrive tout de même à placer une voix puissante dans le jazz d’animation. Il faut dire que les instrumentistes qui l’entourent sont de qualité, particulièrement les «ventistes»: Daniel Blanc s’est distingué par son jeu de flûte, tandis qu’Alex Hendriksen, Alex Hilbe et Daniel Schluchter, tous trois saxophonistes de leur état, ont donné puissance et souffle à la première ligne de l’octet. Derrière eux, le talentueux Oliver Friedli au piano, l’inspiré Corcoran Holt à la contrebasse et l’efficace Clyde Reese Adams à la batterie les ont secondés assez efficacement. Remises en forme de standards et compositions du cru du «chocolat suisse», l’alternance a été bonne. «Impressionné» par des géants comme le « Duke » ou Count Basie, Amadis Dunkel fait partie de ces musiciens de jazz qui font l’éloge du «travail d’équipe». Et dont il a fait une fort agréable démonstration. D.G.