Discours d’Assad « Suivant quelle logique réclame-t-on, pour un peuple, un droit qu’on renie à un autre ? » s’interroge Moghrabi

Ancien candidat aux élections législatives, M. Mohammed Moghrabi a exprimé des réserves au sujet du discours du président syrien, Bachar el-Assad, samedi. « En tant que Libanais, j’aimerai poser cette question au président Bachar el-Assad : suivant quelle logique fait-il valoir, dans un même discours, le droit du peuple irakien à exprimer sa volonté, suivant les dispositions de la Constitution irakienne, tout en réclamant le départ des forces étrangères stationnées en Irak, alors qu’il renie ces mêmes droits au peuple libanais ? » a souligné M. Moghrabi. Il a notamment déploré les propos du président syrien selon lesquels les forces syriennes étaient entrées au Liban pour « sauver la moitié de la société (les chrétiens) qui se faisait égorger par ceux qui croyaient pouvoir réformer le système politique et y introduire la justice et le socialisme », ce qui, à ses yeux, « sous-entend que ce sont les musulmans qui égorgeaient les chrétiens ». « Il est vrai que des massacres ont eu lieu entre 1976 et 1983, mais aucune communauté n’a été épargnée (...) et ce n’est pas la moitié de la société qui a égorgé l’autre. Au contraire, à l’époque, il y avait un crime organisé (...), exécuté par des mercenaires libanais et étrangers, qui recevaient, tous, leurs instructions et leurs ordres de l’extérieur », a-t-il ajouté.