« L’Arabie saoudite ne s’est jamais immiscée dans les affaires internes d’un État », affirme un porte-parole saoudien Ryad désapprouve le discours d’al-Walid ben Talal

Ryad a pris ses distances par rapport à l’homme d’affaires saoudien, l’émir al-Walid ben Talal, et laissé entendre que son discours, dans lequel il avait appelé à faire taire les voix hostiles à la proprogation du mandat du président Émile Lahoud, représentait « une ingérence » dans les affaires du Liban. « Les déclarations du prince al-Walid n’engagent que lui et ne reflètent en rien la position du gouvernement et du peuple saoudiens », a déclaré hier un porte-parole officiel, ajoutant, dans une mise au point publiée par l’agence SPA, que le prince « n’a aucune qualité officielle ». « L’Arabie saoudite ne s’est jamais immiscée dans les affaires internes d’un quelconque État et elle ne le fera jamais, car cela constituerait une ingérence dans l’indépendance, la souveraineté et le plein droit des États à gérer leurs propres affaires sans intervention » extérieure, a ajouté le porte-parole. Il a réaffirmé l’engagement de Ryad à poursuivre son « soutien au peuple libanais frère (...) sans toucher à son indépendance, sa souveraineté (...) et tout en respectant sa volonté nationale ». Rappelons que le milliardaire saoudien avait déclaré jeudi devant un parterre d’hommes d’affaires, à l’occasion de l’ouverture du Forum arabo-international du tourisme et du voyage (AWTTE 2004), en présence du président Lahoud, que l’opposition « dépassait les limites » et qu’elle « devait être mise au pas », provoquant ainsi un tollé contre lui, notamment dans les rangs de l’opposition.