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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre serait à la recherche d’une personnalité proche de Joumblatt Entre Baabda et Koraytem, l’heure est toujours à la « coopération »

Une nouvelle réunion de concertation s’est tenue hier soir entre le chef de l’État, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri. Il s’agit de la troisième rencontre entre les deux hommes depuis samedi. Ils se sont entretenus « des derniers développements internes et internationaux », a-t-on appris, sans plus. En l’absence d’indications concrètes sur la teneur de l’entretien, on affirmait hier, de source informée, que la multiplication des réunions de concertation démontre clairement que « la coopération est toujours possible » entre le chef de l’État et le Premier ministre. De source proche de Baabda, on estimait toutefois que « la balle est dans le camp du président Hariri, qui doit décider d’accepter ou non que le gouvernement en gestation soit élargi et que les partis y soient représentés ». Ce qui paraît clair, cependant, c’est que l’idée d’une démission du Premier ministre est pour le moment écartée, que le chef du gouvernement semble s’être laissé convaincre de la présence au gouvernement de représentants des partis prosyriens et que la formule de 24 ministres semble gagner du terrain. Toutefois, le chef du gouvernement chercherait à intégrer à la nouvelle équipe une personnalité qui, sans être membre de la Rencontre démocratique, serait proche de M. Walid Joumblatt. Le président Lahoud, pour sa part, demeure résolu à « coopérer » avec le Premier ministre et à « donner du temps au temps », avant de passer à la prochaine étape de ces concertations, et de s’attaquer à la phase des noms et des portefeuilles. Un pas pourrait être franchi dans cette direction, aujourd’hui, avec la visite hebdomadaire du président de la Chambre, Nabih Berry, à Baabda. Une visite qui sera suivie d’une nouvelle séance de travail entre MM. Berry et Hariri. Une « équipe homogène » Auparavant dans la journée, le chef de l’État avait affirmé que le pays sera dorénavant gouverné par « une équipe homogène » qui accordera la priorité aux besoins de la population. Dans des propos tenus devant ses visiteurs et jugés comme étant indirectement dirigés contre le Premier ministre, M. Lahoud avait également souligné que « l’ère de l’argent politique est révolue ». « Application de la loi, arrêt du gaspillage, lutte contre la corruption et les corrupteurs, c’est une nouvelle phase de travail qui commence », a déclaré le président Lahoud devant ses visiteurs. À ce programme de travail, le président Lahoud a ajouté « le renforcement de l’indépendance de la magistrature et des organismes de contrôle ». Tout sera fait pour dépasser une situation qui a conduit le Liban à « une dure épreuve dont les conséquences s’étalent sous nos yeux », a encore affirmé le chef de l’État, dont les propos ont sonné aux oreilles des visiteurs comme les prémices d’un nouveau « serment constitutionnel ». Un serment qu’il devra tenir une nouvelle fois devant l’Assemblée nationale, au début du mandat de trois ans que le Parlement lui a accordé, à titre exceptionnel. Dans un réquisitoire impitoyable contre la crise de gouvernement qui a marqué la dernière année de son mandat, le chef de l’État avait clairement affirmé que « la politique de la main tendue » dont il s’était fait le héraut au lendemain du vote de la prorogation « ne signifie d’aucune manière la poursuite de l’état de fait antérieur, la succession des crises, l’absence de solutions en profondeur aux problèmes qui se posent, la multiplication des demi-solutions ». Sur sa lancée, le chef de l’État était allé jusqu’à affirmer : « À partir d’aujourd’hui, il n’y aura plus d’argent politique. » « Si nous persistons dans cette politique et cette mentalité, si nous nous détournons des dossiers sociaux, le Liban se dirigera rapidement vers l’abîme, ce que je ne permettrai d’aucune façon », a affirmé le chef de l’État, avant d’enchaîner : « Désormais, le pays sera gouverné par une équipe homogène qui saura donner la priorité aux besoins sociaux, qui compatira aux épreuves vécues par les Libanais et tentera d’alléger leurs fardeaux dans les limites des possibilités existantes, à condition que l’argent disponible soit dépensé là où il faut et non pas au service de certains favorisés seulement. »
Une nouvelle réunion de concertation s’est tenue hier soir entre le chef de l’État, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri. Il s’agit de la troisième rencontre entre les deux hommes depuis samedi. Ils se sont entretenus « des derniers développements internes et internationaux », a-t-on appris, sans plus.
En l’absence d’indications concrètes...