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Actualités - OPINION

Le droit de demander des comptes

« Trait d’union » est une publication éditée et distribuée par l’Union de la diaspora libanaise – section de Côte d’Ivoire (udl_cihotmailcom). Le numéro du mois de septembre 2004 comporte un éditorial de Raymond Nammour, président du comité exécutif, que nous reproduisons ci-dessous : Très peu de pays dans le monde peuvent se prévaloir d’une population aussi éparpillée que celle du Liban. Pour 4 millions de résidents, le pays compte une diaspora d’une vingtaine de millions de personnes. Parallèlement au congrès des hommes d’affaires de l’émigration qui s’est tenu cet été à Beyrouth et aux initiatives « retour aux sources » initiées par la Ligue maronite en faveur de centaines d’enfants d’émigrés, nous souhaitons attirer l’attention sur d’autres aspects du débat. La diaspora libanaise est loin d’être uniforme dans sa composition ou dans ses besoins. Au niveau de la réussite sociale d’abord. Si la réussite de certains émigrés est indéniable, l’écrasante majorité de la diaspora reste composée d’une « classe moyenne » travaillant durement pour assurer ses fins de mois et son soutien aux parents restés au pays. Au niveau des soucis ensuite. Les émigrés n’ont pas tous les mêmes soucis. Les soucis financiers sous certains cieux sont relégués en dernier par les soucis sécuritaires sous d’autres cieux. La diaspora libanaise ne peut et ne doit pas être abordée d’une manière globale. Une approche pluraliste permettra de mieux cibler et donc de mieux toucher les émigrés qui restent très attachés à leur mère patrie. Ils sont en droit par conséquent de demander des comptes. C’est ce droit qu’ils sont unanimes à réclamer. – Quand un avion plein d’émigrés s’écrase quelque part par la faute de telle ou telle autorité, ils sont en droit de demander des comptes. – Quand des émigrés se retrouvent dépouillés et démunis, sans même une possibilité de rapatriement, ils sont en droit de demander des comptes. – Quand le seul intérêt qu’on leur accorde est pour solliciter leurs finances, ils sont en droit de demander des comptes. Et c’est peut-être pour éviter qu’ils puissent un jour demander des comptes qu’on les prive d’une partie de leurs droits civiques. Le minuscule pays a réussi à créer un empire sur lequel « le soleil ne se couche jamais... » Face aux difficultés qui déchirent le Liban, la diaspora restera la solution. Donnons-lui son droit de demander des comptes et l’empire sera capable de se charger des problèmes de la mère patrie.

« Trait d’union » est une publication éditée et distribuée par l’Union de la diaspora libanaise – section de Côte d’Ivoire (udl_cihotmailcom). Le numéro du mois de septembre 2004 comporte un éditorial de Raymond Nammour, président du comité exécutif, que nous reproduisons ci-dessous :
Très peu de pays dans le monde peuvent se prévaloir d’une population aussi...