La communauté internationale s’inquiète des conséquences, selon Lecourtier

Les réactions à l’attentat perpétré contre le ministre Marwan Hamadé vendredi dernier se sont poursuivies hier, ainsi que les visites de personnalités à l’hôpital où a été admis le blessé. Le Premier ministre Rafic Hariri s’est rendu au chevet de M. Hamadé, ainsi que quatre membres de la Ligue maronite, Mounir Honein, Maurice Khawam, Robert Farhat et Édouard Eid. La ligue a publié un communiqué où elle « condamne cet acte criminel qui est une preuve de l’échec de ceux qui s’opposent à l’esprit libre et ouvert de Marwan Hamadé ». Le communiqué demande aux responsables de « découvrir l’identité de ceux qui ont commis ce crime odieux, afin qu’ils payent pour leur acte ». « L’explosion de la voiture de l’ancien ministre Marwan Hamadé nous rappelle ce qu’ont vécu les Libanais durant les événements, mais elle ne provoquera pas un retour de cette tragédie, parce que l’expérience passée a conforté le peuple dans la conviction que l’entente nationale et la libre opinion sont indispensables, et que les solutions radicales et criminelles ne réussiront pas à modifier la pensée ni les choix de l’opinion publique », poursuit le texte. Interrogé sur l’attentat, l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, a souligné qu’il avait été très touché par cette affaire. « Mais mon avis n’est pas important, c’est la communauté internationale qui a été choquée par cet attentat et qui est inquiète de ses conséquences et de sa signification, a-t-il poursuivi. Ce qui importe, selon nous, c’est que l’enquête en cours aboutisse aux résultats voulus et révèle la source responsable de l’attentat. » À l’issue d’une réunion hebdomadaire sous la présidence de l’ancien président Amine Gemayel, le mouvement réformiste Kataëb a considéré que « l’attentat contre Marwan Hamadé est porteur de plusieurs messages, non d’un seul, puisqu’il vise à effrayer tous les opposants, un à un, ainsi que l’écrasante majorité des Libanais ». « Dans ce cas, il ne sert plus à rien de se demander qui a lancé ce message, puisque ceux qui veulent que le Liban reste une arène sont nombreux et ils profitent tous de ce crime et de tous les crimes similaires », poursuit le communiqué. Et d’ajouter que le temps des voitures piégées et des messages sanglants est passé, tout comme celui de la peur.