Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les familles et l’employeur de Charbel Hajj et Aram Nalbandian au palais Bustros Cinq Libanais demeurent toujours captifs en Irak

Depuis décembre dernier, 21 Libanais ont été pris en otages en Irak. Cinq d’entre eux demeurent en détention et quatre autres ont trouvé la mort dans des affaires de prises d’otages. L’un a été décapité par ses ravisseurs, les trois restants ont été victimes d’un rapt qui a mal tourné. Depuis lundi dernier, les visites des familles et des employeurs des otages libanais en Irak, au palais Bustros, se poursuivent. Hier, les familles d’Aram Nalbandian et de Charbel Hajj, enlevés le 17 septembre à Falloujah, ainsi que leur employeur Fadi Yassine, PDG de l’entreprise SISI, spécialisée dans la vente de ciment et la location des avions charters aux Irakiens, se sont entretenus avec le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid. Contrairement aux informations dispensées la semaine dernière, Fadi Yassine n’a pas été enlevé en Irak. Il s’est rendu à Falloujah, pour 48 heures, juste après avoir été informé que Charbel et Aram avaient été kidnappés. Mais selon les propos qu’il a tenus devant les journalistes, à l’issue de son entretien avec M. Obeid, les ravisseurs des deux otages ont été informés de sa présence en Irak. Il a donc été obligé de se réfugier « dans une maison » et de garder le profil bas pour rentrer ensuite au Liban. M. Yassine a indiqué que « M. Obeid a été rassurant » et qu’il s’est lui-même entretenu au téléphone, lors de sa rencontre avec le chef de la diplomatie, avec le chargé d’affaires de l’ambassade du Liban à Bagdad, Hassan Hijazi, qui l’a informé que les négociations étaient en cours avec les ravisseurs. « Nous sommes prêts à satisfaire toutes leurs exigences », a indiqué M. Yassine, soulignant que jusqu’à présent « les ravisseurs n’ont formulé aucune demande ». « Un employé de l’entreprise SISI a quitté Beyrouth avec un téléphone portable, il pourrait entrer en contact prochainement avec Charbel et Aram », a-t-il dit, relevant que « les deux otages avaient été enlevés avec leur chauffeur irakien et une troisième personne dont l’identité n’a toujours pas été révélée». Prenant la parole, la mère de Charbel Hajj, Nohad, a appelé, entre deux sanglots, à la libération de son fils qui s’est rendu en Irak pour le travail. « Il est fils unique et il est le soutien de la famille », a-t-elle dit. Décompte Selon les informations dispensées par le ministère des Affaires étrangères, les deux otages ont été enlevés par l’organisation al-Jihad wal-Tawhid. Trois autres Libanais demeurent en captivité en Irak. Marwan Kassar, ingénieur, et Mohammed Hussein travaillent pour le compte de l’entreprise libanaise d’électronique, Jubaili frères. Ils ont été enlevés jeudi dernier par l’armée islamique en Irak, à Abou Ghraib. Les négociations pour leur libération n’ont pas encore été entamées. Leurs ravisseurs avaient sommé, vendredi dernier, le gouvernement libanais de retirer ses ressortissants d’Irak. Lundi dernier, leur employeur, Hani Hariri, et leurs familles s’étaient – eux aussi – entretenus avec M. Obeid. Samir Saffar, médecin, fait également partie des Libanais toujours détenus en Irak. Il a été enlevé à Bagdad, le 26 septembre dernier, par un gang criminel. Ses ravisseurs exigent une rançon pour sa libération. Les négociations se poursuivent. Imad Bassila, relâché le jeudi 30 septembre, est le dernier Libanais à avoir été libéré. Bassila, qui travaillait auprès de l’entreprise libanaise d’ingénierie Soufane à Bagdad, a été enlevé de son bureau par des hommes armés, en présence de six de ses collègues irakiens. Depuis le début de l’année, le ministère des Affaires étrangères œuvre, dans la mesure du possible, pour protéger les Libanais qui se rendent en Irak. Des sources bien informées indiquent à ce sujet qu’à plusieurs reprises, en marge de réunions régionales, M. Obeid a rencontré son homologue irakien afin de discuter de ce dossier. De plus, le chargé d’affaires de l’ambassade du Liban à Bagdad, Hassan Hijazi, a négocié, maintes fois, la libération d’otages. Seul diplomate à l’ambassade du Liban à Bagdad, Hijazi est intervenu dans la libération de six otages au cours des derniers mois, soulignent les mêmes sources, citant dans ce cadre les noms des ex-otages Taha Jundi, Khaldoun Ousman, Nasser Jundi, Kassem Merqbaoui, routiers de leur état, enlevés le 3 août dernier par l’Armée islamique, ainsi que Mohammed Youssef Raad, enlevé le 12 août dernier, et Antoine Antoun, qui se trouvait lors de son enlèvement, le 21 juillet dernier, dans son usine de produits laitiers. Huit Libanais pris en otages ont dû payer une rançon à leurs ravisseurs pour être libérés. L’homme d’affaires Vladimir Damaa, enlevé le 21 juillet dernier par un gang criminel, a été remis en liberté grâce à l’intervention d’un commando de l’armée irakienne. Outre les 21 otages libérés ou toujours en détention, quatre Libanais ont trouvé la mort en Irak dans des affaires de prises d’otages. Hussein Alyane a été décapité par ses ravisseurs en juin dernier. Gebrane Badine, Karim Khoury et son épouse Évelyne Abou Dib ont été liquidés dans leur villa de Bagdad lors d’une affaire de prise d’otages qui a mal tourné. Lundi dernier, l’ambassade du Liban à Bagdad a publié un communiqué mettant en garde les Libanais contre les voyages en Irak, soulignant qu’ils ne devraient s’y rendre que pour des « raisons impératives » et sous leur propre responsabilité. Khalil FLEYHANE
Depuis décembre dernier, 21 Libanais ont été pris en otages en Irak. Cinq d’entre eux demeurent en détention et quatre autres ont trouvé la mort dans des affaires de prises d’otages. L’un a été décapité par ses ravisseurs, les trois restants ont été victimes d’un rapt qui a mal tourné.
Depuis lundi dernier, les visites des familles et des employeurs des otages...